Le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Slimane Chenine a réaffirmé, hier, le soutien des députés de la chambre basse du Parlement, au combat du peuple sahraoui pour son indépendance et a dénoncé par la même occasion la normalisation du Maroc avec l'entité sioniste. «La déclaration du président américain sortant au sujet du Sahara occidental ne pourra, en aucun cas, modifier la nature juridique et historique du Sahara occidental», a déclaré M. Chenine, lors des travaux d'une journée parlementaire, placée sous le thème : «Pour l'application du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination». La rencontre, organisée par la Commission des Affaires étrangères, de la Coopération et de l'Emigration à l'APN, s'est déroulée en présence du corps diplomatique accrédité en Algérie et nombre de personnalités nationales et d'experts. Le président de l'APN estime que le peuple sahraoui est attaché à ses «droits légitimes intransgressibles, irréductibles et inaliénables» à «poursuivre la résistance, sous toutes ses formes, dans le but de défendre son droit à l'autodétermination et à l'exercice de sa souveraineté sur son territoire». Pour M. Chenine, les événements survenus à El-Guerguerat «ont clairement influencé le processus de résistance du peuple sahraoui, en mettant en échec les stratégies de blackout médiatique, de contrevérités politiques et de la tergiversation de la diplomatie marocaine au Conseil de sécurité». La cause sahraouie plus visible médiatiquement Le président de l'APN enchaîne : «la cause sahraouie est désormais plus visible médiatiquement, au sein de l'ONU, de l'Union africaine (UA) et de toutes les instances internationales qui soutiennent la Cause sahraouie et appellent à la nécessité pour le Conseil de sécurité d'assumer ses responsabilités, dans la prise des décisions indispensables à la relance du processus de règlement» qui «doit passer par la nomination de l'envoyé spécial du Secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental» et doit obliger le Maroc à «respecter le cessez-le-feu, conclu en septembre 1991, la protection des civils sahraouis des politiques de répression marocaines, ainsi que par l'interdiction du pillage des richesses minières et halieutiques sahraouies». Pour Slimane Chenine, le Secrétaire général de l'ONU «doit consulter son conseiller juridique sur le caractère illégal de l'ouverture de représentations diplomatiques étrangères dans les territoires occupés du Sahara occidental». Il a également rappelé que «l'autodétermination est un droit garanti dans le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP), la résolution onusienne 1514 et dans les différents pactes régionaux relatifs aux droits de l'Homme, dont la Charte africaine des droits de l'Homme et des Peuples». Le président de l'APN a rappelé, par la même occasion, les positions de l'Algérie à l'égard du droit des peuples à l'autodétermination, «fondées sur des principes inébranlables, loin de tous calculs géopolitiques», soulignant la disponibilité de la première chambre pour «accompagner l'Assemblée nationale sahraouie, dans le renforcement de ses capacités parlementaires, en matière de formation, de partage des meilleures pratiques parlementaires, notamment au niveau de la diplomatie parlementaire, et de coordination de nos positions dans les cadres parlementaires multilatéraux dans lesquels nous sommes membres, au service de la cause de nos frères sahraouis».