Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Hachemi Djaaboub, a annoncé hier, sur les ondes de la chaîne 1, que son département s'atèle à préparer un « nouveau plan » pour « l'intégration des titulaires de contrats de pré-emploi », indiquant que ce processus « prendra, au plus, deux ans et demi » et qu'il se fera « rétroactivement et par étapes » sur la base du « critère d'ancienneté ». Selon le ministre, un décret exécutif daté du 8 décembre prévoit d'intégrer 365.000 diplômés titulaires de contrats de pré-emploi, soulignant que l'opération a déjà touché 25.000 concernés à ce jour. Djaaboub a attribué le « retard de l'intégration» à des «lacunes» dans le désormais «ancien processus», ce qui, explique-t-il, a incité son ministère à préparer une nouvelle démarche qui adopte des «mécanismes exceptionnels» qui seront «transmises au Conseil des ministres». Interrogé sur les indemnités en relation avec les retards dans le versement des salaires des travailleurs et des employés qui n'ont pas reçu leurs rémunérations ou qui ont perdu leurs emplois en raison de l'épidémie de Covid-19, le ministre du Travail a confirmé que le dossier « concerne 56.000 travailleurs ». Précisant que c'est aux « entreprises publiques et les administrations publiques » de payer les salaires en retard et « non pas la Caisse nationale d'assurance sociale ». Libérer l'investissement pour équilibrer les caisses sociales Toujours à propos des caisses sociales, le ministre a déclaré que la Caisse nationale de retraite enregistre un « déficit financier structurel » estimé à « 780 milliards de dinars ». Selon lui, il existe une « solution temporaire » qui consiste à « obtenir des prêts sans intérêts auprès du Fonds national d'investissement (FNI) ». Evoquant l'origine du problème de déficit de la Caisse de retraite, Hachemi Djaaboub a affirmé que cela dépend de deux facteurs : la « contraction du marché du travail » ainsi que les « licenciements de milliers de travailleurs ». Ces deux facteurs ont « conduit à une baisse des cotisations, ce qui a exacerbé les déséquilibres structurels de la Caisse », considérant que « la solution n'est pas d'augmenter le niveau des cotisations, mais plutôt d'augmenter le nombre de postes de travail par la création de nouveaux emplois ». Le ministre du Travail estime que le « rétablissement de l'équilibre financier de la Caisse de retraite passera par l'augmentation du nombre de ses affiliés en créant des emplois en encourageant les investissements ». Djaaboub a également appelé à « libérer l'acte d'investir des obstacles bureaucratiques qui étouffent les initiatives et empêchent ainsi la création d'emplois ». Sur un autre sujet, le ministre du Travail a été interrogé à propos de l'apport de l'Etat dans la baisse des tarifs des analyses médicales (PCR, scanners...) liées au Covid-19. Selon Hachemi Djaaboub, la CNAS contribuera à couvrir une « partie des coûts des examens médicaux » dits «PCR» par 3.500 dinars et scanner pour 5.000 dinars.