L'ASO Chlef a concédé, vendredi à Oran, sa quatrième défaite de la saison dans un derby face au MCO qui n'a pas tenu ses promesses. Quelles sont alors les raisons de cette contre-performance ? En optant pour une stratégie défensive et une prudence excessive, les Chélifiens se sont exposés au danger. En effet, en jouant trop avec le feu, les gars de Chlef ont fini par se brûler les doigts, même si les joueurs et dirigeants chélifiens ont accusé l'arbitre d'avoir «offert» un penalty aux locaux pour justifier leur échec, même avec l'absence de trois éléments clés, Bengrina, Boulaouidet et Bouguettaya (blessés). Les gars de Chlef ne doivent s'en prendre qu'à eux-mêmes pour avoir laissé passer une belle opportunité de repartir avec un bon résultat tant le MCO paraissait prenable. En football, il faut savoir oser pour atteindre les objectifs assignés. Là, le jeune entraîneur Fodil Moussi est pointé du doigt pour sa gestion tactique en fonction des circonstances de la partie, notamment après l'expulsion de Meharzi (78ème min.). Le coach chélifien devait, à notre avis, remplacer Beldjillali, un joueur pétri de qualités, mais qui ne contribue pas au travail de la récupération du ballon qui reste fondamentale. Ce qui nous amène à dire que l'ASO a joué à neuf en phase défensive après l'expulsion de son joueur. «Ce résultat qui reste tout de même sévère, ne reflète pas la physionomie de la rencontre. On savait que le MCO ne pouvait marquer que sur balle arrêtée. On aurait réussi dans notre mission sans l'expulsion de notre joueur. Mais en fin de compte, on accepte cette défaite», dira Fodil Moussi en fin de match, en ajoutant qu'il allait tirer les enseignements idoines pour se racheter dès les prochaines rencontres. Dans les réseaux sociaux, les fans de l'ASO ont affiché leur courroux car, pour eux, il y avait de la place pour un meilleur résultat. Là, l'erreur incombe aux dirigeants, ou à ceux qui dirigent le club par «téléphone» qui, au lieu d'investir sur un technicien de renom, préfèrent miser sur un jeune entraîneur manquant d'expérience contraint de gérer les différentes situations des matches. Aujourd'hui, il est clair que les responsables de l'ASO doivent se pencher sur le renforcement du staff technique avant que le doute s'installe. Les dirigeants chélifiens doivent trancher entre faire des économies financières et faire progresser l'équipe. En football, il faut avoir les moyens de sa politique, d'autant plus que l'ASO sera confrontée à de rudes épreuves lors des prochaines empoignades. Elle recevra le PAC, le CRB, la JSS et l'ASAM, qui ne sont plus à présenter. A l'extérieur, les Chélifiens auront des sorties très difficiles à négocier chez l'OM, le MCA, l'ESS et l'USMA. Les responsables de l'ASO sont donc avertis.