Avant le match face au NAHD, les supporters de la JSK étaient inquiets. Car les jours ayant précédé ce match avaient été agités avec la montée au créneau des joueurs, qui ont réclamé leurs salaires et primes. Cette crainte des fans kabyles était aussi nourrie par les deux dernières performances à l'extérieur d'un NAHD revigoré par l'arrivée de Billal Dziri, qui connaît bien la bâtisse nahdiste. Dans notre papier de présentation, et logiquement, nous avions annoncé que « les Canaris allaient avoir une tâche compliquée face au NAHD et risquaient d'être déconcentrés par leur problème de salaires ». Or, au stade du 20 Août, on a vu des joueurs déterminés à gagner. Et ils ont réussi dans leur mission. Nos sources indiquent que leur entraîneur Denis Lavagne a joué un grand rôle dans cette performance. D'abord, il a réussi à calmer ses joueurs, leur demandant de se concentrer sur leur travail. Et ce n'est pas un petit exploit lorsqu'on connaît la mentalité des joueurs, quel que soit le club auquel ils appartiennent. Ensuite, il a visionné les vidéos des derniers matches du NAHD, constatant que la défense est le maillon faible du Nasria. Enfin, au cours de cette rencontre, il a manœuvré habilement en se fiant à la solidité de sa défense et à la vitesse d'exécution de ses poulains. Globalement, les Nahdistes ont attaqué en première mi-temps. Mais c'était prémédité car les Canaris ont opté pour les contres où ils furent finalement plus dangereux que leurs adversaires du jour. Cette tendance s'est accentuée après le but inscrit par Benchaira. Une équipe qui mène au score à l'extérieur est forcément dans de meilleures dispositions psychologiques que sa rivale, obligée de courir après l'égalisation. Le début de ce match ne fut guère emballant loin de à, à cause des duels et des fautes que l'arbitre Abid Chareuf n'a pas manqué de sanctionner, ce qui a donné lieu à une rencontre peu attrayante sur le plan footballistique. Il a fallu l'ouverture du score par Benchaira pour que le match s'anime. Il est utile de rappeler que le gardien Nahdfiste Benchelef est, en grande partie, responsable de ce but. Si les occasions de la JSK furent moins nombreuses elles ont eu au moins, le mérite d'être plus franches que les vaines tentatives des gars du Nasria. Il faut dire que la vivacité du trio Tubal- Hamroune-Boulahia a causé des ennuis aux défenseurs locaux, peu inspirés il est vrai. Le déroulement de ce match arrangeait les affaires du coach de la JSK Lavagne. Et ce constat a été clair avec un allant offensif plus prononcé en seconde période. Avec une défense intraitable et assurant les relances, la JSK n'a jamais été réellement mise en difficulté par les offensives du Nasria. En effet, et en dépit de l'activité de Nadji, les poulains de Dziri ont eu trop de déchets dans leur jeu pour prétendre prendre en défaut l'excellent gardien Benbot, certainement l'un des meilleurs de la Ligue 1. L'expulsion de Guebli du côté nahdiste a permis à la JSK de bien gérer la fin de match et d'inscrire le second but. Avec cette troisième victoire en déplacement, la formation de Tizi-Ouzou prouve sa solidité à l'extérieur. On peut dire que l'entraîneur Lavagne sait à présent comment exploiter les potentialités de son équipe, composée par des joueurs pourtant critiqués par les fans kabyles il est vrai déçus, par rapport aux grands succès du passé de leur club. La politique prônée par le président Mellal leur paraît en net décalage avec la notoriété de leur club préféré. Quoiqu'il en soit, et en dépit des lacunes au compartiment offensif, voilà la JSK sur le podium en attendant la mise à jour, car les matches reportés du MCA et du CRB ont une incidence directe sur le haut du tableau. En dépit de cette dynamique, l'entraîneur Denis Lavagne a indiqué vouloir améliorer la qualité du jeu. On ajoutera enfin que les fans ne doivent pas oublier la crise au niveau de la direction et ses conséquences, et de se souvenir que leur club préféré végétait au 18e rang au terme de la troisième journée.