La conférence régionale ouest des Start-ups baptisée «Oran Disrupt 2021» organisée hier, au centre des Conventions d'Oran (CCO) par le ministère délégué auprès du Premier ministère, chargé de l'Economie de la connaissance et des Start-Ups a été l'occasion pour réitérer l'«engagement sans faille» du gouvernement à soutenir tous les porteurs de projets pour créer un écosystème de l'innovation en Algérie. C'est le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, qui a donné le ton, lors d'un discours introductif par visioconférence, quant à la nouvelle stratégie du gouvernement visant à encourager les Start-Ups pour en faire une « locomotive » du nouveau modèle économique. Il a ainsi affirmé, dans son bref discours, que l'innovation demeure la « seule issue pour édifier une économie moderne », tout en soutenant que le gouvernement va soutenir les innovateurs où « ils se trouvent ». « L'Algérie a, aujourd'hui, le plus besoin de Start-Ups innovantes et productrices de richesses. Ces jeunes entreprises sont l'unique moteur pour la création d'une nouvelle économie. Nous avons décidé au gouvernement de soutenir les jeunes innovateurs où ils se trouvent par des avantages fiscaux, des facilités de financement et la création d'un accélérateur de Start-Ups », a souligné le Premier ministre. Et d'enchaîner « cette conférence confirme, une fois de plus, que le gouvernement accorde toute son attention aux entreprises émergentes ( ) L'Algérie a besoin, aujourd'hui, d'entreprises qui créent de la richesse et attirent les compétences diplômées de l'Université algérienne ». Il a ajouté que son gouvernement « a mis en place une stratégie cohérente pour passer rapidement à une économie de Connaissance ». Djerad a estimé, par ailleurs, que « les pays qui n'innovent pas n'ont plus leur place actuellement dans l'économie mondiale ». Le ministre délégué auprès du Premier ministère, chargé de l'économie, Yacine El Mahdi Walid, a affirmé, de son côté, que l'objectif de cette conférence régionale est de « se rapprocher des porteurs de projets » dans le but de « créer une dynamique réelle pour bâtir une économie moderne et accélérer le changement de l'économie nationale ». Il a ainsi insisté sur la nécessite d'une rupture totale avec le passé et l'économie rentière ». Yacine Walid a saisi l'occasion de cette conférence régionale pour présenter le bilan 2020/2021 des activités de son « jeune » département ministériel. Il sest félicité de la création du premier fonds public dédié au financement des Start-ups ASF (Algerian startup fund). Il s'agit d'une société publique de capital risque, qui prend en charge le financement des entreprises disposant du label Start-up, en fonds propre et en quasi-fonds propre. Ce fonds, qui a un capital social de 1,2 milliard de dinars, est né de la collaboration du ministère des Start-ups et de 6 banques publiques (BNA, BEA, BDL, BADR, CPA et Cnep Banque). « Le fonds a reçu à ce jour 52 demandes de porteurs de projets. 35% de ces demandes sont en cours de traitement. Le fonds a accordé, au total, des financements à 12 projets. Le premier projet retenu se trouve à Oran », a précisé Yacine Walid. Il a évoqué, également, la création du premier accélérateur de start-up (Algeria Venture) pour l'accompagnement des jeunes porteurs de projets tout en précisant que des annexes de cet accélérateur seront opérationnelles, incessamment, dans toutes les wilayas du pays. Quant au ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdelbaki Benziane, il a souligné que son département ministériel « déploie tous les efforts pour assurer des formations de qualité aux jeunes et encourager l'esprit entrepreneurial ». « Il existe, aujourd'hui, 44 incubateurs dans les universités et les Instituts supérieurs, à travers le territoire national, pour accompagner les projets des jeunes étudiants. Nous allons, également, signer au courant de cette semaine, une convention-cadre pour accompagner les universitaires porteurs de projets », a-t-il déclaré. Il est à noter que le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab, le ministre de la Poste et des Télécommunications, ainsi que les walis de Mostaganem, Sidi Bel-Abbès et Oran ont pris part à cette conférence régionale qui a également vu la participation de dizaines d'experts économiques venus de plusieurs régions du pays. Des ateliers débats sur les technologies liées aux finances et aux assurances, « cloud computing », le transport et les services logistiques ont été organisés, lors de cette conférence régionale. La conférence verra l'annonce des noms des lauréats du concours des projets innovants, en phase finale qui seront évalués par une commission d'experts. D'autres conférences régionales, abordant différentes thématiques, devront être organisées prochainement, à Ghardaïa, Constantine, pour être clôturées, le mois d'octobre prochain, par une conférence nationale, à Alger.