La grève déclenchée par l'intersyndicale de l'Education regroupant quatorze syndicats s'est poursuivie, hier, à travers plusieurs établissements scolaires dans les trois paliers et à travers plusieurs wilayas du pays. Les initiateurs de la grève évoquent un taux de suivi qui tourne autour de 72%. Les syndicats ayant appelé à ce débrayage de trois jours devront se réunir après l'Aïd pour faire une évaluation exhaustive de leur action déclenchée depuis le 9 mai dernier, mais aussi pour «décider d'une action commune si la tutelle s'éternise dans son silence». C'est ce qu'a affirmé Zoubir Rouina, secrétaire général du Conseil des lycées d'Algérie (CELA) qui avance que «l'escalade dans l'action de protestation n'est pas écartée du moment qu'il n'y a pas eu de réponse aux revendications urgentes du personnel de l'Education». «L'installation de commission pour la révision du statut particulier n'est pas une réponse à nos revendications urgentes. On a déjà connu ce scénario, nous avons déjà participé au sein de la commission pour la révision du statut particulier durant trois ans, nous avons présenté des propositions, contribué à l'enrichissement du statut, mais ce dossier est resté dans le tiroir», dira notre interlocuteur. Et d'enchaîner «on n'arrive pas à comprendre s'ils veulent encore gagner du temps pour étouffer nos revendications urgentes, qui concernent principalement le pourvoir d'achat et la réforme pédagogique», s'est-il interrogé. En ce qui concerne le taux de suivi dans les lycées, le SG du CELA a affirmé contrairement à ce qui a été avancé que la grève a été significative dans le secondaire. Plusieurs les lycées relevant de la wilaya d'Alger ont débrayé. Il y a aussi des lycées qui ont largement suivi la grève dans les wilayas d'El Bayadh, Khenchela, Oum El Bouaghi, Oran et d'autres.