Les cadres syndicaux, affili�s � l�Intersyndicale des syndicats autonomes, ont �f�t�, hier, la journ�e de l�enseignant en organisant un sit-in durant lequel ils ont appel� au d�part de Benbouzid. La base de son c�t� gronde. L�option de la gr�ve ouverte n�est pas �cart�e. Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - Emp�ch�s d�acc�der au minist�re de l�Education nationale transform� en inaccessible forteresse, les syndicalistes ont tenu leur rassemblement quelques m�tres plus loin sous tr�s haute surveillance polici�re. Ils ont brandi des pancartes rapidement arrach�es par des policiers ayant re�u l�ordre de disperser rapidement les manifestants. Tenaces, ces derniers ont r�sist� en s�accrochant � leurs pancartes qui r�sument l�essentiel de leur combat. �Non � la pr�carit� de l��cole publique�, �le tablier, ce n�est pas une r�forme�, �Benbouzid, c�est le moment de partir�, autant de slogans brandis et hurl�s face � un minist�re rest� ostensiblement indiff�rent. N�ayant pas pu acc�der au minist�re, encore moins �tre re�us, les syndicalistes ont �t� rapidement contenus par le dispositif de s�curit� d�ploy� pour l�occasion. Ils ont �t� avec fermet� redirig�s loin du d�partement de Benbouzid. Leur manifestation a suscit� de l�int�r�t puis beaucoup de solidarit� de la part des passants, essentiellement des parents d��l�ves accompagn�s de leurs enfants. Des messages de soutien qui, aux dires des syndicalistes, sont non seulement r�confortants mais poussent les enseignants � ne pas abandonner la lutte. Un combat qui dure depuis de longues ann�es d�j� et qui se poursuivra. C�est ce qu�explique Sadali du Satef pour qui �Il y a de la col�re dans les �coles. Nous allons vers une v�ritable catastrophe. La base gronde et revendique d�aller vers une gr�ve ouverte. Nous verrons, le moment venu, quelle sera l�action la plus appropri�e�. Le rassemblement d�hier a �t� organis� � l�appel de l�Intersyndicale qui r�unit le Conseil des lyc�es d�Alg�rie (CLA), le Conseil national des professeurs de l�enseignement secondaire et technique (Cnapest), le Syndicat autonome des travailleurs de l'�ducation et de la formation (Satef), le Cnes, le Syndicat national autonome du personnel de l�administration publique (Snapap, �ducation). Ces derniers revendiquent la promulgation du r�gime indemnitaire, la r�vision du statut particulier de l�enseignant, la retraite apr�s 25 ans de service, la revalorisation du point indiciaire, une �cole publique de qualit� et la fin du syst�me de contractualisation, et l�abrogation de l�article 87 bis concernant le calcul du SNMG. N. I. BOUIRA Paralysie totale dans le secondaire La gr�ve � laquelle ont appel� les syndicats de l��ducation, pour ce lundi, a eu un �cho favorable aupr�s des enseignants du lyc�e qui ont r�pondu massivement au mot d�ordre de gr�ve, alors que dans les deux autres paliers, le taux de suivi �tait tr�s faible. Ainsi � Bouira, l� o� le Cnapest est fortement implant�, c�est tout naturellement que la gr�ve � laquelle a appel� ce syndicat, a �t� suivie � la lettre. En effet, d�apr�s le coordinateur de wilaya du Cnapest, Messaoudi Zoubir, en terme de lyc�es, la gr�ve a �t� suivie � 100 % puisque les 34 lyc�es que compte la wilaya ont �t� tous paralys�s alors qu�en terme de personnel, le taux est de 91, 48 % avec 100 % de gr�ve dans la r�gion et le chef-lieu, ainsi que A�n Bessem et Kadiria, alors qu�au niveau des lyc�es d�El Ghazali � Sour-El-Ghozlane, celui de Dirah et de Bouderbala, le taux de suivi est estim� � 50 %. Concernant les autres paliers de l��ducation, � savoir le moyen et le primaire, les syndicats qui ont adh�r� au mot d�ordre de gr�ve sont diff�remment implant�s au niveau de ces �tablissements et aucun d�eux ne poss�de d�assises solides pouvant cr�er une certaine paralysie ; ce qui a fait que la gr�ve est diff�remment appr�ci�e d�un �tablissement � un autre avec, toujours, plus d��cho dans la r�gion est de la wilaya. Rappelons que du c�t� de la Direction de l��ducation, le taux de la gr�ve est estim� � 12 %. Y. Y. TIZI-OUZOU Le tir group� r�ussi des syndicats autonomes Comme cela a �t� le cas dans plusieurs r�gions du pays, la Journ�e internationale de l�enseignant a �t� singuli�rement c�l�br�e � Tizi-Ouzou. L�appel de l�Intersyndicale n�est pas tomb� dans l�oreille d�un sourd. Avec � leur actif d�j� un mouvement qui n�est pas pass� inaper�u, lors de la rentr�e du 13 septembre dernier, les syndicats autonomes de l�Education ont r�ussi un joli tir group� hier. Et ce, m�me si dans un palier bien pr�cis - le primaire en l�occurrence � le d�brayage a �t� plut�t relatif, tel que constat� � Tizi-Ouzou-Ville et plusieurs autres centres urbains � travers toute la wilaya. Et comme de coutume, la bataille des chiffres a bel et bien eu lieu. Si, par exemple, pour une source officielle, le taux global de suivi dans les trois cycles de l��ducation a � peine atteint les 34 %, pour un responsable de l�Unpep, en revanche, ce sont pas moins de 90 % des personnels de l�enseignement des trois cycles confondus qui ont d�bray�. Des �carts dans les estimations des uns et des autres � donner le tournis, mais nul doute que, hier, les parents d�enfants scolaris�s ont s�rieusement ressenti les contrecoups du mouvement. A. M. SIDI-BEL-ABB�S Une d�monstration de force avec un taux de 74 % A l�appel des diff�rents syndicats de l��ducation nationale, les �tablissements du secondaire de Sidi-Bel-Abb�s ont entam� dans la journ�e du lundi dernier un mouvement de gr�ve qui a paralys� les lyc�es dans leur majorit� selon le Clapest qui parle de r�ussite avec un taux de suivi de 74 % alors que la Direction de l��ducation nationale, quant � elle, avance un petit taux de 39 %, 27 lyc�es sur 37 ont suivi le mot d�ordre avec 100% dans beaucoup d��tablissements. Deux ou trois CEM selon le syndicat ont tent� de suivre le mouvement en guise de solidarit�. C�est une d�monstration de force que pr�tend avoir r�ussi les syndicats pour inciter la tutelle � leur pr�ter une oreille. Ils reprochent � cette derni�re d�avoir men� le dialogue vers une impasse malgr� leurs nombreux appels aux n�gociations. Forts de leur journ�e de mobilisation d�hier, les syndicats ne semblent pas pr�ts � abandonner leur combat pour faire entendre leurs revendications qui, d�ailleurs, ne datent pas d�aujourd�hui � savoir, l�abrogation de l�article 87 bis du calcul du SNMG, le d�part � la retraite apr�s 25 ans de service, la r�vision du statut particulier de l�enseignant, la revalorisation du point indiciaire. La journ�e de gr�ve d�hier dernier a �t� observ�e pour faire entendre les revendications �voqu�es mais une autre contestation gronde si l�on se r�f�re � l�effervescence qui pr�vaut chez les enseignants, celle concernant les horaires. Aller �tudier ou enseigner est devenu un v�ritable marathon auquel se livrent parents et �l�ves pour �tre � l�heure � l��cole et aussi gagner un peu de temps pour que les �l�ves fassent leurs devoirs � la maison. A. M. SELON LES CHIFFRES DU MINIST�RE DE L��DUCATION Une adh�sion peu significative La gr�ve observ�e, hier par les enseignants des trois paliers de l��ducation n�a pas eu l�adh�sion escompt�e d�apr�s les donn�es du minist�re de l�Education nationale. La tutelle faisant �tat de la situation et des statistiques de la gr�ve au niveau national indiquera que nombre de wilayas n�ont pas suivi le mot d�ordre, notamment les �coles primaires o� l�on enregistre un taux de gr�ve ne d�passant pas 0,6 %. Seules trois wilayas, � savoir Bouira, Tizi-Ouzou et Khenchela ont �t� touch�es par ce mouvement. Quant aux enseignants du moyen, le communiqu� indique une participation totale de 1,8% enregistr�e � travers plusieurs wilayas. Au secondaire, � l�exception de B�char, Tamanrasset, El Bayedh, Illizi et Tindouf, les enseignants ont observ� leur mouvement de gr�ve sur tout le territoire national. C�est ainsi que le taux a atteint 26,60 %, pr�cise le communiqu�. Il est � signaler que le taux de participation le plus �lev� au niveau des lyc�es � �t� enregistr� dans la wilaya de Tizi-Ouzou avec 77,5 % alors qu�Alger n�a atteint que 14,9 %.