Quelques jours après le mois de Ramadhan, les prix des fruits et légumes connaissent une légère baisse. Hormis la pomme de terre dont les prix ne sont pas descendus sous la barre de 90 dinars le kilo, la majorité des prix a reculé, a-t-on constaté, hier matin, lors d'une virée au niveau du marché populaire d'El Hamri. « Ce matin (NDLR hier matin), la mercuriale est plus ou moins clémente par rapport au mois de Ramadhan », dira une ménagère. La tomate était cédée entre 60 et 70 dinars le kilo, la laitue est à moins de 100 DA, les haricots verts sont descendus sous la barre des 160 DA et les petits pois entre 100 et 120 dinars comme seuil maximum. Toutefois, les prix de certains légumes restent relativement élevés, comme la carotte et les navets cédés entre 100 et 120 dinars le kilo. Le chou-fleur et les poivrons verts à 100 dinars. Pour ce qui est de la pomme de terre, interrogé, un vendeur installé au marché d'El Hamri nous dira que «la demande est plus importante que l'offre. Cette semaine, soit après l'Aïd, la wilaya a été approvisionnée d'une quantité insuffisante de pomme terre. Son prix a aussi augmenté au niveau du marché de gros d'El Kerma. Je l'ai payée à 72 dinars le kilo». Même si les prix restent plus au moins élevés, ils sont loin de ceux pratiqués durant le mois de Ramadhan. La hausse des prix durant ce mois est une «tradition» encouragée par la spéculation et la mauvaise régulation du marché. D'habitude, quelques jours après le début du mois de Ramadhan, les prix se stabilisent et marquent même parfois une légère baisse. Cette année, c'est tout le contraire. Les prix n'ont pas cessé d'augmenter. La tomate a atteint les 180 dinars, les haricots verts 450 dinars le kilo, la salade 180 dinars, la pomme de terre 100 dinars, les poivrons verts 160 dinars et les rouges 360 dinars, pour ne citer que ces exemples, nous dit un père de famille. «Mais cette semaine, les prix des légumes ont commencé à reculer», ajoute-t-il. Même constat pour les fruits, les pêches et les abricots sont cédés entre 200 et 350 dinars selon le calibre et la qualité, les bananes à 240 dinars, la pastèque entre 60 et 80 dinars le kilo, la cerise, qui a fait son apparition sur les étals du marché d'El Hamri, était cédée hier à 700 dinars le kilos. Au rayon boucherie, les prix sont restés pratiquement les mêmes, la viande ovine est cédée entre 1.350 et 1.600 dinars selon les parties, la viande bovine entre 1.200 et 1.800 dinars, la dinde entre 450 dinars et 1.000 dinars (escalope) et le poulet entre 320 et 370 dinars au marché d'El Hamri. Mais la surprise de cette semaine est le prix de la sardine, qui a connu une importante chute. Il est passé de 1.000, voire 1.200 dinars le kilo, à 200 dinars. Hier au marché d'El Hamri, les prix de ce poisson bleu variaient entre 200 et 600 dinars le kilo, selon la taille. Une vraie aubaine pour les «petits» ménages qui trouvent en ce produit la seule alternative aux viandes rouges et même blanches qui atteignent des prix inabordables pour leurs petites bourses. Allant même jusqu'à atteindre un seuil de 1.200 DA, depuis quelques mois, la sardine est chère parce qu'elle est introuvable. Et en transitant d'un revendeur à un autre, elle atterrit au détail à des prix exorbitants.