Est-ce le bon signe qui nous fait croire que la mercuriale amorce un retour vers une accalmie ? Après l'ébullition des derniers mois, les prix affichés sur les étals des légumes pour ne citer que ceux-là, indiquent une sorte de pause dont profite le consommateur, encore sous le choc d'un mois du Ramadhan qui l'a ébranlé et déplumé. Même si la pomme de terre (encore elle) continue de narguer tout le monde (60 DA le kg). Les autres légumes ont connu une baisse sensible, la tomate (50 DA le kg), ainsi que la salade, la carotte, la courgette et autres oignons, piment et poivron. Le consommateur, petite et moyenne bourse, peut souffler le temps de reprendre ses esprits, une embellie tant claironnée par les diseurs de bonnes nouvelles, d'un marché bien achalandé, à la portée du plus grand nombre des chefs de famille « maintenant la friture nous fera oublier quelque peu se sentiment de frustration. Oui, je peux me permettre quelques achats de légumes qu'il y a quelques jours étaient placés sous le sceau de l'interdit pour un citoyen au revenu minimal », se confia un ouvrier. La marmite peut toujours bouillir mais sans viande. Il faut dire que l'agneau et la volaille sont considérés, par les temps qui courent, comme un luxe, améliorer l'ordinaire d'un repas réduit à presque rien. Il est conseillé de compter ses sous avant de s'engager dans des achats. Les étals s'animent avec un consommateur craintif d'une quelconque nouvelle hausse, le syndrome du marché, la peur du retour au point zéro.