«L'Algérie partagera son expérience en matière d'éradication du terrorisme»    Le Général d'Armée Saïd Chanegriha reçoit le Général d'Armée Xu Xue Qiang    Une digitalisation totale pour la rentrée de février 2025    Une bibliothèque figée dans la cendre depuis 2.000 ans    Lutte finale pour son abolition    Vers une action concertée pour des partenariats stratégiques    Lancement d'une opération de collecte de dons au profit du peuple palestinien à Ghaza    Zelenski admet que l'Ukraine a perdu environ 4.000 kilomètres carrés en 2024    Après son baptême du feu, il reconnait les failles et promet de rectifier    FAF : le dernier module du 4e groupe de la Licence CAF A du 17 au 20 février    Championnat national à Douera    Visite d'inspection et de suivi de l'avancement des projets de logements à Ahmed Kabboura et Kharrouba    Un quinquagénaire retrouvé mort dans une voiture    Un réseau de passeurs de migrants démantelé    Mise en valeur du martyr Ali Mâachi    Vers la création à l'ANEP d'une plate-forme numérique pour les auteurs    Réunion de coordination à Alger entre l'ONDA et l'OMPI    Décès du Moudjahid et ami de la Révolution Félix Louis Giro Colozzi : le président de la République présente ses condoléances    Journées portes ouvertes sur les délégations du Médiateur de la République à l'Ouest du pays    Football: l'Associaion la "Radieuse" rend hommage à titre posthume à Mahieddine Khalef    Judo / Open Africain de Tunis (2e journée) : huit nouvelles médailles pour l'Algérie, dont une en or    Une rencontre en hommage à Ahmed Taleb Ibrahimi à Tunis le 22 février    Cyclisme/Tour d'Algérie 2025 (8e étape) : victoire de l'Algérien Assal Mohamed-Nadjib (MC Alger)    Audition parlementaire de l'ONU: la délégation parlementaire algérienne rencontre le SG de l'UIP    AOMA: conversion prochaine des revues de l'Association en versions électroniques    Des vents forts sur plusieurs wilayas du sud lundi    Baisse des incendies de forêts de 91% en 2024    Protection civile: poursuite des campagnes de sensibilisation aux différents risques    Ouverture du capital de la BDL: souscription de 85 % des actions proposées en bourse jusqu'à présent    La commercialisation du lait de vache subventionné a permis de baisser la facture d'importation de la poudre de lait de plus de 17 millions de dollars    Chaib prend part à une rencontre consultative avec l'Association des médecins algériens en Allemagne    Une caravane de solidarité chargée de 54 tonnes d'aide humanitaire pour la population de Ghaza s'ébranle de Khenchela    L'Armée sahraouie cible des bases des forces de l'occupant marocain dans le secteur de Farsia    Poursuite à Addis-Abeba des travaux du 38e sommet de l'UA    Des auteurs algériens et européens animent à Alger les 15e Rencontres Euro-Algériennes des écrivains    Au service de l'Afrique…        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Plaidoyer pour une révision du prix de l'eau
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 09 - 06 - 2021

Le président de la République Abdelmadjid Tebboune a annoncé qu'il comptait lancer une «réflexion nationale» sur la révision des subventions étatiques, juste après les élections législatives et locales. Il avait précisé dans un entretien accordé à l'hebdomadaire français Le Point que «le projet est en cours d'élaboration» ajoutant «j'attends l'élection des assemblées nationales et locales pour entamer une réflexion nationale, notamment avec les syndicats, le Conseil national économique, social et environnemental et les élus».
Le Conseil national économique, social et environnemental (CNESE) a organisé, hier, une journée d'étude sur le stress hydrique, avec comme question axiale la nécessite de revoir les subventions afin d'amortir les investissements dans le secteur et d'assurer en même temps une eau de qualité et en quantité permanente aux citoyens.
Intervenant devant des experts et des cadres du secteur des ressources en eau, à l'Ecole Supérieure d'Hôtellerie et de Restauration d'Alger, le président du CNESE, Reda Tir, a évoqué particulièrement le projet « de rationalisation des subventions directes et indirectes dans deux secteurs, ceux de l'agriculture et de l'industrie ». M.Tir a précisé que « les industries des réseaux, tels que l'eau, l'électricité, le gaz, le transport, les télécoms cités récemment par le chef d'Etat, sont en fait des secteurs qui sont fortement subventionnés par l'Etat ». Et de signaler que malheureusement « ces secteurs connaissent beaucoup de gaspillage ».
Pour résoudre ces problèmes, estime le président di CNESE, il est nécessaire d'amorcer un débat inclusif sur ces industries de réseaux, comment ils sont constitués et comment peut-on atteindre l'équilibre sur les monopoles publics ? Autrement dit, ces entités publiques sont appelées à réaliser un équilibre budgétaire.
Selon Reda Tir, la rationalisation des dépenses publiques doit être mise en œuvre concomitamment avec l'amélioration du service public, mais aussi à travers une révision de la tarification, « il faut penser à une tarification adéquate pour les ressources naturelles, notamment l'eau », dit-il. Il précise que l'Etat doit se pencher rapidement sur la question des subventions, de la tarification et du service public. Selon l'intervenant, il faut évaluer tous les investissements qui ont été réalisés dans le secteur des ressources en eau, « des investissements qu'il faudrait rentabiliser dans un avenir proche », ajoute Tir. Il affirme qu'une station de dessalement ou de pompage d'eau a une durée de vie et elle a besoin d'être renouvelée. La question de la révision de la tarification de l'eau a été abordée en détail par le professeur Ahmed Kettab, expert et consultant international en eau et environnement. Il a précisé dans ce sens que la tarification de l'eau à sa juste valeur est un moyen d'optimiser et même d'augmenter la ressource en eau, à travers de réelles économies pour tous. Il a indiqué qu'actuellement l'eau produite par la station de dessalement d'eau de mer revient à 120 DA le m3 à l'achat et à environ 150 à 160 DA m3 au robinet du consommateur. Alors que la première tranche, dit-il, inférieure à 25 m3 le trimestre n'est facturée qu'à 8,65 DA le m3 depuis 2005.Une augmentation juste de 1 DA par an au m3 aurait donné un prix de l'ordre de 25 DA m3 en 2021.
La consommation d'eau dessalée doit atteindre plus de 30% d'ici 2025
Pour l'expert, « il faut une révision de la grille tarifaire dans le respect des standards internationaux, et les salaires algériens, tenant compte du SNMG et des bas revenus. Il propose un tarif de solidarité en eau « tadhamoun maaii », en accordant gratuitement les 9 m3 par trimestre à chaque citoyen (Norme OMS pour quantité minimale pour boire et satisfaire ses besoins d'hygiène). Et d'affirmer qu'il faut instaurer un tarif social pour 21 m3 consommés par trimestre, un tarif normal avec subvention de l'Etat et un autre dit confort à savoir les consommations supérieures à 50 m3 par trimestre, où les consommateurs payeront le prix réel de l'eau de telle sorte à garantir équité et justice.
Pour l'expert Kettab, cette tarification tendrait à économiser beaucoup plus cette eau qui devient de plus en plus rare et assurer un équilibre budgétaire des entreprises de distribution de l'eau. Et de préciser « il va de soi que les secteurs industriel et agricole devront payer le prix réel de l'eau ».
Le professeur Ahmed Kettab a affirmé que l'Algérie est classée à la 29ème place des pays confrontés à un stress hydrique. Il ajoute que la potentialité hydrique nationale est estimée à 18 milliards m3 par an, avec un ratio de 420 m3 par habitant, par an en 2020. Et de préciser que sur les 1,2 de milliard de m3 par an d'eaux usées épurées, 80% ne sont pas réutilisables. Pourtant, dit-il, certains pays ont utilisé des eaux usées comme eau minérale après des traitements très pointus.
Il a affirmé qu'il ne faut plus attendre que l'eau tombe du ciel, mais il faut construire davantage de barrages et réaliser des stations de dessalement d'eau. « Nous avons aujourd'hui 11 stations de dessalement qui produisent 17% de la quantité totale d'eau potable consommée au niveau national, nous devons arriver à 33% de consommation d'eau dessalée d'ici 2025 », préconise-t-il.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.