Les rencontres bilatérales et le dialogue engagé entre les responsables du ministère de l'Education nationale et les Syndicats du secteur, autour du statut particulier de l'enseignant, peinent à convaincre. Les membres de l'intersyndicale, regroupant neuf syndicats autonomes, ont brandi la menace de reprendre le mouvement de protestation dès la prochaine rentrée scolaire, si jamais le ministère ne revoie pas sa copie, en répondant dans ce sens, aux revendications urgentes. C'est ce qu'a été relevé par les membres de l'Intersyndicale lors d'une rencontre de concertation ayant lieu, le 19 juin 2021, au siège de l'Union nationale du personnel de l'Education et de la Formation (Unpef). Les syndicats autonomes regroupés au sein de l'Intersyndicale ont réitéré, à travers un communiqué rendu public, leurs revendications. Entre autres, l'amélioration du pouvoir d'achat des fonctionnaires de l'Education par la révision de la grille des salaires et les primes octroyées au personnel. Ils continuent à revendiquer le droit à une retraite proportionnelle et sans condition d'âge. Ils réclament la valorisation des primes de rendement et de soutien pédagogique (Issrp) à pas moins de 60%. En ce qui concerne la révision du statut particulier, la position de la majorité des syndicats autonomes demeure inchangée. «Cette révision doit se faire dans un cadre bien défini, par rapport aux délais de négociation et d'exécution», ont-ils préconisé. Ils ont également exigé la protection du personnel en réclamant une loi spéciale criminalisant les agressions contre les enseignants. Les membres de l'Intersyndicale ont dénoncé, à travers le communiqué, les pressions exercées sur les enseignants protestataires qui ont opté pour le boycott administratif des activités de fin d'année. Ils ont également dénoncé le recours de la tutelle à la justice pour régler ses litiges avec les partenaires sociaux. Et de rappeler que l'Intersyndicale a gelé le boycott administratif des activités de fin d'année, à l'exception de certains enseignants protestataires. Les syndicats appellent le ministère de l'Education nationale à prendre en charge, sérieusement, les revendications de la famille éducative, notamment par rapport aux questions urgentes.