L'intersyndicale de l'éducation regroupant dans ses rangs plusieurs syndicats autonomes du secteur a annoncé, à travers un communiqué rendu public mardi, le maintien du « boycott des activités administratives de fin d'année ». Les syndicats autonomes ont toutefois écarté le boycott de l'encadrement des examens officiels de fin d'année, notamment le Bac et le BEM. C'est ce qui ressort de la réunion ayant regroupé les membres de l'intersyndicale. A noter que le communiqué a été signé par neuf syndicats sur les 13 ayant appelé à un rassemblement devant le ministère de l'Education et au boycott des activités administratives. Les syndicats autonomes ont toutefois dénoncé l'exclusion de certains syndicats du dialogue ordonné par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, visant à améliorer les conditions socioprofessionnelles des personnels du secteur de l'éducation et la révision du statut particulier de l'enseignant. L'intersyndicale a cité le cas du syndicat national autonome des personnels rattachés aux services économiques, ainsi que le Syndicat national des censeurs de lycées « SNACEL ». Le communiqué ajoute « que même du point de vue du contenu, ce dialogue a donné une grande part à la révision du statut particulier au détriment des revendications socioprofessionnelles, et ce pour noyer les revendications à caractère urgent telles que l'amélioration du pouvoir d'achat et le droit à la retraite proportionnelle et la retraite sans condition d'âge. Enfin, les syndicats présents à la réunion d'évaluation et de concertation, tenue après une série d'actions, entres autres une grève de trois jours et un rassemblement près de l'annexe du ministère de l'Education, ont décidé de renoncer au boycott des examens de fin d'année. Et ce, pour ne pas compromettre les efforts fournis par les élèves durant une année pédagogique assez difficile et exceptionnelle. Mais ils ont décidé de maintenir la décision de boycotter toutes les activités administratives de fin d'année. Les syndicats exigent, en outre, la satisfaction des différents points de leur plateforme de revendications, connue par l'opinion publique et par l'administration. Les revendications tournent autour de la protection du pouvoir d'achat des travailleurs, avec la revalorisation à 100% du point indiciaire, l'application du décret présidentiel 266-14, fixant la grille indiciaire des traitements et le régime de rémunération des fonctionnaires avec effet rétroactif, la révision des programmes, la diminution du volume horaire et la libération des établissements primaires de la mainmise des collectivités locales.