Une opération de démolition a ciblé mardi, huit constructions illicites, nouvellement érigées en contrebas du phare de Cap Falcon, apprend-on auprès de la daïra d'Aïn El-Turck. Pilotée par le chef de daïra, cette opération a également nécessité un dispositif persuasif des éléments de la brigade chargée de la protection de l'Urbanisme et de l'Environnement, (Pupe), relevant de la Sûreté de daïra et ce, afin de parer à toute éventualité. Selon notre source, les contrevenants auraient exploité le jour du déroulement du scrutin et le couvre-feu décrété par les autorités sanitaires pour perpétrer leur infraction. Des poursuites judiciaires ont été engagées contre les contrevenants. Selon notre source, cette opération de démolition, qui se poursuivra dans le temps, ciblera toutes les constructions et autres extensions illicites opérées sur les plages de la municipalité d'Aïn El Turck. Elle vise à assainir l'environnement de ces lieux de séjour d'agrément, ayant été en grande partie ruralisé et clochardisé par l'incivilité, à la faveur du laxisme dont ont fait preuve les responsables concernés, qui ont eu à gérer les destinées de ladite municipalité, ces dernières années. Notons aussi, dans ce contexte, que le village de Cap Falcon s'illustre sordidement à travers le recensement du plus gros bidonville installé dans le chef-lieu, qui enlaidit une grande partie de sa façade maritime. Des sources concordantes indiquent qu'environ 200 familles sinistrées occupent ce répugnant regroupement de masures, qui a donné naissance plus de vingt ans auparavant à une dizaine de masures avant de s'étendre insidieusement, au fil du temps et à la faveur d'une indifférence, voire une certaine complaisance des uns et des autres. Il y a lieu de noter aussi, dans ce registre, que des riverains de la petite localité de Bousfer-Plage ont pris attache avec Le Quotidien d'Oran' pour exprimer leur vive désapprobation contre la bidonvilisation de leur lieu de résidence. « Des énergumènes ont enlaidi un lieu d'agrément pour un agréable séjour au bord de la mer, vers lequel convergent, chaque été, des centaines de vacanciers. Toute la façade maritime de Bousfer-Plage a été obstruée par des constructions et autres extensions illicites exécrables. Dans cette foulée, notre cadre de vie et celui de l'environnement ont été piteusement dégradés. Un véritable massacre à ciel ouvert que nous avons signalé à maintes reprises aux responsables locaux, mais en vain ». Selon le constat établi par Le Quotidien d'Oran' des masures ayant été ciblées par une opération démolition initiée par les services de la daïra, au cours du début du mois en cours, ont ressuscité de leurs décombres quelques jours après. D'autres constructions illicites ont germé nuitamment comme par enchantement des entrailles où la démolition a été opérée. « Nous avons tenté de nous substituer à nos élus mais les contrevenants ont la peau dure et argumentent leurs transgressions en prétendant qu'ils détiennent une autorisation. Nous ne sommes pas dupes. Les agissements frauduleux de ces contrevenants semblent, a priori être tolérés » ont regretté nos interlocuteurs. Notons aussi, dans ce contexte, que les services de la daïra ont procédé au début du mois en cours à la démolition de huit constructions illicites sur les lieux en question. Mais cependant et fort malheureusement, cette action, loin de décourager les contrevenants, semble en toute vraisemblance donner naissance à une certaine fébrilité dans la perpétration de cette infraction et ce, avec tous les impacts indésirables sur le cadre de vie de la population, celui du séjour pour les vacanciers et par ricochet sur celui de l'environnement. Une ostentation criarde du répugnant, qui agresse le regard du contemplatif dépassant tout entendement sur la prestigieuse côte d'Aïn El-Turck.