De nouvelles instructions ont été adressées par le wali d'Oran aux maires des communes côtières pour poursuivre la lutte contre l'informel et le squat des espaces publics. Lors de l'inauguration de la saison estivale, M. Messaoud Djari a appelé les responsables concernés à multiplier les opérations et les sorties sur sites pour éradiquer les points noirs, notamment les marchés anarchiques et les espaces squattés par les baraques informelles. A ce titre, il y a lieu de signaler que l'arrêt des opérations de lutte contre l'informel dans la majeure partie des localités côtières d'Aïn El Turck a engendré une véritable anarchie avec l'apparition sur plusieurs espaces publics squattés de marchés de fruits et légumes improvisés et ce depuis le mois de ramadhan. L'occupation des espaces publics s'est intensifiée avec l'arrivée de la saison estivale. Des véhicules hippomobiles, des charrettes et des baraques sont montés et démontés l'espace d'une journée sur des artères piétonnières. Malgré les nombreuses opérations de lutte contre l'informel, menées par les services de sécurité, de nouvelles artères adjacentes au marché de fruits et légumes d'Aïn El Turck ont été squattées par une nuée de marchands informels. Selon le constat établi sur place, la majeure partie des artères de ce marché sont aujourd'hui occupées, pénalisant énormément les automobilistes, notamment les habitants mitoyens, qui sont contraints de faire tout un détour pour rallier leurs domiciles. Pire encore, ce marché ne cesse de s'étendre chaque année jusqu'à atteindre la grande place d'Aïn El Turck où des étals proposant des effets vestimentaires occupent une partie des trottoirs. Cet indésirable état de fait a malheureusement encouragé certains gérants d'établissements de commerce à s'accaparer des espaces et/ou à squatter les trottoirs en n'hésitant pas à laisser déborder leur marchandise sur la chaussée. A titre d'exemple, il importe de citer la principale artère du chef-lieu de la daïra d'Aïn El Turck qui aujourd'hui, hélas, a énormément perdu de son aura avec la débandade relevée dans le névralgique secteur du commerce. Les normes élémentaires sont allégrement piétinées par l'insouciance des uns additionnée au mélange d'indifférence et de complaisance manifeste des autres. Ce malheureux état de fait a grandement contribué à l'enlaidissement de ce boulevard, qui était jadis un lieu agréable où s'épanouissait la badauderie après le crépuscule. A l'époque, les terrasses achalandées où étaient judicieusement alignées des rangées de parasols, constituaient un lieu privilégié de rencontres pour les riverains des différentes communes de ladite daïra, qui s'y retrouvaient à la tombée du soir dans une ambiance conviviale. Selon les anciens habitants d'Aïn El Turck, l'informel a aussi détruit d'illustres points de repère qui relatent tout une histoire de cette région où il faisait bon vivre.