Après la défaite concédée face au PAC, le Mouloudia d'Oran reste scotché à la cinquième position mais risque d'être dépassé au classement par la JSK si cette dernière parvient à remporter ses trois matches retard. Faible récolte du MCO qui n'a engrangé qu'un seul point sur les neuf possibles. Mais, le plus frustrant est que les «Rouge et Blanc» ont été très décevants lors du dernier match face au PAC qui, en dépit de son infériorité numérique pendant toute la seconde mi-temps, a réussi l'exploit de mettre cinq buts à la défense mouloudéenne. Encore une fois, les Oranais du Mouloudia n'ont pas répondu à l'appel de leurs milliers de fans qui espéraient une réaction après le nul à domicile face au CSC, lui aussi réduit à dix dès le début de la seconde période. Mathématiquement, le MCO a été la grande déception de la phase retour, ayant laissé une belle opportunité d'offrir à son merveilleux public une participation à une compétition continentale. Mais, finalement, les résultats enregistrés en début de saison ne furent qu'un feu de paille, un prétendant au podium doit faire preuve de régularité dans les résultats. Ce qui n'est pas le cas au MCO et ce, pour diverses raisons. Changements fréquents dans l'équipe, même si cela relève seulement de la compétence du staff technique, les problèmes financiers, l'absence totale des dirigeants et autres actionnaires en plus de ces ingérences dans la gestion technique de l'équipe par des managers et proches du club au détriment des uns et des autres. Ajoutez à cela, la dette qui s'est élevée à quatre milliards 500 millions de centimes que le MCO devra régulariser au risque d'être exposé aux sanctions prévues par la réglementation en vigueur. Belkaraoui (deux milliards 30 millions de centimes), Nadji (990 millions de centimes), Sebbah (plus de 300 millions de centimes), Maâzouzi (480 millions de centimes) et la FAF (850 millions à propos de l'affaire Cavalli). Ce n'est pas fini puisque une dizaine de joueurs ont envoyé des mises en demeure comme première étape avant de déposer leurs contrats à la CNRL. Cette situation a fait réagir certains responsables à l'image d'Ahmed Mohamed Belhadj «Baba» qui a voulu, selon ses dires, tirer la sonnette d'alarme en tant qu'actionnaire majoritaire après sa dernière sortie médiatique. Ce dernier a évoqué la nécessité d'une assemblée générale extraordinaire «pour l'approbation de la cessation de toutes les actions au profit d'une société étatique», nous a-t-on affirmé. Pour sa part, Tayeb Mehiaoui, toujours en France, a fini par réagir en affirmant que la sortie médiatique de Baba et l'envoi des mises en demeure ne sont qu'une campagne de déstabilisation. Pour lui, le blocage du compte n'a pas permis à la direction de procéder au paiement des joueurs. Quelle sera alors la solution ? Personne ne le saura. A présent, le Mouloudia d'Oran est face à un nouveau dilemme avec la complicité de certains anciens responsables du club et autres actionnaires qui veulent s'accaparer du pouvoir pour avoir toujours la mainmise sur le club. A quant la venue d'une société étatique ? Quels sont les mécanismes pour l'autofinancement de la SSPA ? Qui est responsable de la venue des joueurs limités au Mouloudia ? Qui gère quoi en l'absence du président ? Des questions qui prouvent que le MCO est devenu un club quelconque avec des joueurs qui ont cette manie de gagner des matches dans la presse pour tromper l'opinion publique et jouer avec la sensibilité des supporters. C'est malheureux, mais c'est ainsi.