Un dilemme, voire un paradoxe, quand une région martyrisée par les incendies de forêt, d'autres régions touchées par ces incendies, semble quelque peu et quelque part ignorée médiatiquement parlant, avec une focalisation seulement sur la wilaya de Tizi Ouzou. Du coup, les réseaux sociaux se sont déchaînés pour dire que « la wilaya d'El Tarf est marginalisée, bien qu'elle soit, elle aussi, meurtrie par ces incendies de forêt » qui ont ravagé des milliers d'hectares, détruit des centaines de ruches d'abeilles, des arbres fruitiers, la mort de nombreux animaux pris au piège par les flammes, des blessés et des suffocations par les secouristes, éléments de la conservation des forêts et pompiers, des familles sinistrées évacuées et des mines antipersonnel datant de l'époque coloniale qui ont explosé sur ce qui reste de la ligne Charles Maurice. Beaucoup de citoyens rapprochés ont tenu à exprimer «leur colère et leur frustration face à cette marginalisation comme si la région ne comptait pas vraiment». Tout le monde a eu son compte dans cette histoire, « de la presse en général, les médias lourds en particulier, les élus à quelque niveau que ce soit et les responsables ». A noter aussi que la région d'El Tarf, avec ses 165.000 hectares de forêts, ses zones humides protégées, ses richesses naturelles avec une faune et flore diverse et variée mérite l'attention et la prise en charge voulue. Enfin, les populations de la bande frontalière éprouvées par ces feux de forêt ont tenu à exprimer leur gratitude pour les aides de solidarité qui leur sont parvenues des autres wilayas comme Guelma et des communes d'El Tarf.