Nombreux sont ceux qui ont misé sur l'USM Alger pour jouer le podium ou au moins composter un billet pour une participation continentale, mais en vain. Quelques erreurs de gestion ont fini par avoir le dessus sur les ambitions affichées par les responsables du club de Soustara. Avec la venue de la société Serport, comme actionnaire majoritaire, on croyait que l'USMA allait renouer avec son passé glorieux dans un championnat marqué par une irrégularité flagrante. Les raisons ? Il y a eu en premier lieu cette instabilité technique qui a été préjudiciable au club. L'entraîneur français, François Ciccolini, a été limogé en novembre dernier pour faute grave après avoir boycotté la cérémonie protocolaire de remise des médailles lors de la Super coupe. Il a été remplacé par son compatriote Thierry Froger avant que celui-ci ne plie bagage pour designer ensuite Mounir Zeghdoud. Le recrutement d'avant-saison n'a pas été bien étudié et là, Antar Yahia a commis quelques erreurs de jugement sur certaines nouvelles recrues. Cette situation a quelque peu influé négativement sur l'aspect sportif et l'USMA s'est contentée de la quatrième place derrière le CRB, l'ESS et la JS Saoura. Une position qui n'est pas en conformité avec sa grandeur et surtout avec les gros investissements effectués. La déception du grand public usmiste s'explique par le fait que leur équipe n'a pas su exploiter le nivellement de valeur du championnat et concédé inutilement des points à domicile. Devant la colère des supporters, la direction du club a fini par trouver un bouc émissaire, à savoir Antar Yahia qui a été limogé de son poste de directeur sportif. A la fin de saison, la direction du club a failli tomber dans le même piège en suggérant Nour Eddine Korichi et Hacene Hammar au poste de directeur sportif, alors que l'USMA renferme en son sein de grandes compétences et d'anciens joueurs capables d'assurer cette mission. D'ailleurs, cette piste a été rapidement écartée sur exigence des supporters. A propos du staff technique, le moins que l'on puisse dire est que Mounir Zeghdoud a été poussé vers la porte de sortie. Sinon, comment expliquer l'engagement de Denis Lavagne (ex-JSK) ? Pour la nouvelle saison, les responsables usmistes ont déjà entamé la préparation en commençant par l'effectif où la liste des libérés n'a pas été encore officiellement communiquée. Certaines rumeurs annoncent le départ de Chita, Benkhelifa, Baouche, Aliane, Belarbi ou encore Boumechra. On croit savoir que certains joueurs auraient été convoqués pour négocier la baisse de leurs salaires à l'image des Redouani et Bouchina. Entre-temps, la direction a procédé au recrutement de quelques nouveaux éléments en l'absence d'un directeur sportif. C'est ainsi que les Bekakchi, Merbah (ex-ESS), Benbot (ex-JSK) et Meziane (ex-ES Tunis) ont officiellement signé, alors que Zemammouche semble bien parti pour mettre fin à son aventure avec les «Rouge et Noir». Par ailleurs, devant la pression du public usmiste, il a été procédé à la nomination de Hocine Achiou, nouveau directeur sportif, poste vacant depuis le départ d'Antar Yahia. De son côté, Azzedine Rahim vient d'être engagé comme entraîneur adjoint, alors que Lounas Gaouaoui occupera le poste d'entraîneur des gardiens de but. On ignore si ces nouveautés ont été dictées sur la base d'un véritable projet sportif ou simplement pour calmer l'ardeur du public. L'avenir nous le dira. En tous cas, une chose est sûre, l'erreur n'est plus permise à l'USMA pour renouer avec son passé et revenir au premier plan, comme le veut la tradition.