Les observateurs sont unanimes pour reconnaître que le CRB a bel et bien mérité son second titre, car celui de 2019-2020 a été « décrété » à l'arrêt du championnat en raison de l'apparition du virus Covid-19. Contrairement à l'ESS qui a régressé après avoir fait grosse impression lors de la phase aller avant de fléchir nettement, les Belouizdadis ont fait preuve d'une remarquable régularité. A plusieurs reprises, nous avions mis l'accent sur les deux gros atouts du CRB, en l'occurrence la solidité de sa défense, et Sayoud qui a gagné à lui seul plusieurs matches grâce à son talent et son efficacité. Conscients de cette dépendance, les dirigeants avaient recruté l'attaquant de la JSMS, Merzougui, sans que ce dernier ne confirme ses qualités de buteur et qui a même demandé à être libéré, mais les dirigeants ont refusé en lui accordant une seconde chance. Il est évidement que c'est au cours de la phase retour que le CRB a mis le turbo, rejoignant l'ESS à la 31e journée pour finir en trombe, laissant les Sétifiens à huit points, la JSS à dix points et l'USMA à quatorze longueurs. Ce constat nous permet de dire que le CRB est un beau champion et que son sacre ne peut être discuté. S'appuyant sur le fait «qu'on ne change pas une équipe qui gagne», les responsables du CRB, à l'instar de ceux de l'USMA, ont prôné la stabilité. Des sept joueurs partants, ils ne regrettent bien évidemment que Sayoud, parti monnayer son talent en Arabie Saoudite. Il est clair que ce joueur ne sera plus remplacé de sitôt, et la dépendance se fera certainement sentir cette saison, à moins de l'arrivée d'une grosse pointure d'ici le coup d'envoi du championnat 2021-2022. En ce qui concerne les bilans, ils sont significatifs. En effet, le CRB a eu la meilleure attaque (avec celle de l'ESS), tandis que sa défense aura été la plus solide, devant celles de la JSS, du CSC, de l'ESS et de la JSK. Dans le domaine de la différence des buts, les Belouizdadis ont également terminé en tête devant l'ESS, la JSS, l'USMA er le MCA. Ces chiffres démontrent la supériorité du CRB au terme d'une compétition où le trio CRB-ESS-JSS est ressorti du lot. En revanche, le MCA, le MCO et la JSK n'ont pas répondu à l'attente de leurs supporters. A propos des quatre joueurs recrutés jusqu'à présent, les observateurs estiment qu'ils doivent faire leurs preuves avant d'être considérés comme titulaires. Car, l'ossature du CRB est solide et digne de respect. Le coach Madjid Bouguerra a convoqué cinq Belouizdadis en équipe d'Algérie A', appelée à affronter aujourd'hui le Benin. Il s'agit du gardien Gaya, des deux défenseurs centraux Keddad et Aït Abdeslam et des milieux Draoui et Meziane. Sans une blessure contractée justement avec l'EN A' au mois de juin, Belkhir aurait fait partie de ce noyau. A présent rétabli, il se trouve en stage avec ses coéquipiers à Mostaganem. Outre la recherche d'un meneur de jeu, le manager général Hocine Yahi aimerait renforcer le secteur offensif après les départs de Koukpo, Belhoud, Gasmi et Bechou. Il espère que le Libyen El Mosrati compensera quelque peu le manque de solutions en attaque. Du côté de la barre technique, Karim Bakhti, qui a fait du bon boulot la saison dernière, a cédé le poste au Brésilien Paqueta, qui a rejoint le groupe à Mostaganem. Il a retrouvé un effectif déjà bien préparé en vue de l'important rendez-vous africain face à l'ASEC Mimosas, le 16 octobre prochain à Abidjan. Le technicien brésilien sait où il met les pieds en prenant en charge le champion d'Algérie. Outre les compétitions locales, son équipe devra briller en Ligue des champions d'Afrique pour justifier son engagement. Marcos Paqueta possède un CV respectable et il est réputé pour le jeu offensif qu'il prône au sein des équipes prises en charge. C'est un challenge qu'il doit relever au sein d'un club qui veut progresser sur le plan africain. Les moyens existent. Aux joueurs et au staff technique de relever ce passionnant défi.