Dix jours après avoir dénoncé le choix d'Andy Delort de mettre temporairement la sélection algérienne de côté pour se concentrer pendant un an sur son nouveau club, l'OGC Nice, le sélectionneur algérien, Djamel Belmadi, en a remis une couche jeudi soir sur les ondes de RMC en employant des mots particulièrement forts à l'égard de l'attaquant. «C'est la grosse blague de l'année, une énormité comme ça. C'est soit de la grosse stupidité ou le culot qui n'a pas de limite. On n'accepte pas ça», a taclé le vainqueur de la CAN-2019. «On va jouer sous 40 degrés au Niger, dans des conditions parfois exécrables lors des éliminatoires de la Coupe du monde, dans un quasi-enfer et quand tout est fait, le monsieur revient comme une petite mariée ? Ça, c'est doublement manquer de respect.» Une manière de dénoncer l'idée de Delort, qui comptait revenir comme une fleur pour le Mondial, en cas de qualification, après avoir fait l'impasse sur la majeure partie des éliminatoires. Le technicien a également dénoncé une incohérence dans le raisonnement de l'ancien Montpelliérain. «Il aurait dû dire qu'il mettait la sélection entre parenthèses, qu'il privilégie son club parce qu'il y a de la concurrence, et rajouter qu'il n'était pas le premier choix en équipe d'Algérie. Mais il me parle de la concurrence qu'il a à Nice. Donc il accepte la concurrence à Nice et il se bat, mais il ne l'accepte pas en équipe nationale d'Algérie. Il y a un non-sens total», a déploré l'ancien meneur de jeu de l'OM, avant d'adresser un ultime tacle à l'Aiglon. «Il a démarré le jour de la CAN 2019. Il est venu, il a fait des pieds et des mains pour arriver en équipe nationale», a fustigé Belmadi, qui, clairement, ne convoquera plus Delort tant qu'il sera en poste.