Andy Delort, c'est le sujet d'actualité de ces derniers jours, soit depuis l'annonce de la liste des 25 joueurs concernés par la double confrontation face au Niger, dans le cadre des éliminatoires du Mondial-2022. C'est parce que le joueur, qui vient d'atterrir à l'OGC Nice en provenance de Montpellier, n'a pas été retenu par le sélectionneur national, Djamel Belmadi. Pourtant, Delort pète la forme avec les Azuréens et a même été désigné «Aiglon du mois» de septembre. Ce qui corsait davantage les questionnements sur le sujet, c'est le fait que Islam Slimani, pourtant souffrant de blessure, ait été retenu. Et ce n'est que, jeudi dernier, que le voile a été levé sur ce cas, à l'occasion de la conférence de presse de Djamel Belmadi, tenue au Centre technique national de Sidi Moussa. Avec son habituel franc-parler, le driver national n'y est pas allé par quatre chemins en expliquant «de A à Z» les dessous de cette «affaire», révélant que le joueur «a préféré privilégier son club aux dépens de l'Equipe nationale». «Il était dans la liste pour jouer contre le Niger, comme dans toutes les listes depuis qu'il est algérien», a rappelé le conférencier. «Il m'a envoyé un message en me disant qu'il voulait mettre l'EN, entre parenthèses, pendant un an. (...) J'ai fini par avoir une discussion avec lui, je lui ai reproché le fait de prendre une telle décision. C'était très houleux, je lui ai signifié que ce n'est pas de cette manière qu'on agit. Il a affaire à une nation, un pays qui lui a ouvert les bras. Je l'ai blâmé lui et son club», a-t-il tempêté, en révélant, également, s'être entretenu avec le directeur sportif de l'OGCN, Julien Fournier. «De facto, il n'est plus sélectionnable. Peut-être dans un an, peut-être avec quelqu'un d'autre, je n'en sais rien. Les choses sont évidentes pour moi en tout cas», poursuit Belmadi avec un ton ferme. L'accusation de Belmadi a été réfutée fermement par Fournier: «C'est moi qui ai appelé Djamel (...). Je savais qu'il avait eu une discussion houleuse avec Andy, je voulais lui donner la position du club (...). On a toujours montré le plus grand respect pour l'Afrique et ses sélections, et Djamel parle, certainement, sous le coup de la colère.» Et d'enchaîner: «Pour la CAN, il y a la problématique du calendrier, mais chaque joueur est libre ou pas d'y aller ou de ne pas y aller. Ça regarde le joueur (...). C'est mal connaître Andy de penser qu'on peut lui mettre la pression. Ce n'est pas parce que Belmadi dit quelque chose que ça devient la vérité, car Andy est allé au dernier rassemblement. Arrivé à l'âge qu'il a (29 ans), avec la concurrence, je comprends qu'il veuille s'inscrire dans cette compétition au club. Je ne vais pas juger. Egoïstement, ça nous arrange, mais on n'est ni de près ni de loin mêlé à ça. Quant au document signé, dont parle Djamel, c'est illégal de signer un tel document, et donc sans valeur. Jamais ça ne nous a effleuré l'esprit, ça serait contraire à tout ce que je dis.» Et pour clore ce feuilleton, c'est le concerné qui répond, indiquant que «c'est le fruit d'une longue réflexion». Dans une déclaration à l'Equipe, il a espéré que son choix «sera compris». «Les gens me connaissent, je suis quelqu'un d'entier et je donne toujours tout. Je pense que ce choix est important pour moi cette saison, mais je ne prends pas ma retraite internationale», affirme-t-il, tout en niant l'existence d'une clause dans son contrat avec son club lui interdisant de participer à la CAN, qualifiant cette information de «pure invention». Et ce n'est pas la 1ère fois que Belmadi se trouve dans un «bras de fer» avec son joueur. Le coach avait reproché à Delort son manque d'engagement pour l'EN, lorsqu'il était bloqué à Montpellier sur décision de la Fédération française de football (FF). Les choses étaient rentrées dans l'ordre, après, mais cette fois-ci, il semble que la situation ait atteint le point de non-retour. Delort et l'EN, c'est la fin!