Le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur tertiaire de l'éducation (Cnapeste) a décidé de poursuivre sa grève cyclique de deux jours, par semaine, jusqu'à la « satisfaction des revendications urgentes de la corporation ». Cette décision a été prise à l'issue des travaux de sa session extraordinaire, qui a eu lieu les 05 et 06 novembre derniers, dans la wilaya de Blida. Le syndicat a ainsi appelé à une grève de deux jours dans les trois paliers de l'enseignement à partir d'aujourd'hui (le 08 et le 09 novembre). Tout en brandissant la menace de durcir le mouvement de protestation par l'organisation prochainement de rassemblements régionaux à travers différentes wilayas du pays, et dont les dates seront arrêtées et communiquées prochainement. Mais aussi par le boycott administratif des examens qui sera marqué par la rétention des notes des devoirs et des compositions du 1er trimestre. Les membres et les adhérents du Cnapeste ont unanimement décidé la poursuite de la grève cyclique en raison de réponses jugées « non convaincantes » de la tutelle à la plateforme des revendications. C'est d'ailleurs ce qui a été relevé dans le communiqué de presse du syndicat, rendu public hier. Le Cnapeste a dénoncé dans ledit communiqué, les entraves syndicales mais surtout les poursuites judiciaires visant des syndicalistes, citant le cas de poursuites à l'encontre des adhérents et cadres du syndicat à Khenchela, Constantine, Naama, Oum El Bouaghi et Béjaïa. Pour rappel, le débrayage du Cnapeste a connu la semaine dernière, plus exactement le 02 novembre dernier, un suivi mitigé avec un taux assez important au niveau des lycées, mais avec un taux de suivi jugé faible au niveau du primaire et du moyen. Le syndicat exige des décisions concrètes sur des mécanismes de soutien au pouvoir d'achat des fonctionnaires, et ce, en revalorisant les salaires du personnel de l'Education. Ainsi que le règlement du dossier du logement et l'application urgente du décret présidentiel 14-266 du 28 septembre 2014, avec effet rétroactif. Le dossier de la retraite anticipée sans condition d'âge et de la médecine du travail, la revalorisation de la prime d'indemnisation du Sud et des Hauts-Plateaux, calculée jusqu'à aujourd'hui sur la base d'un salaire de base datant de 1989, figurent aussi parmi les revendications du syndicat. Ainsi que le paiement des arriérés de salaires et des primes non honorées jusqu'à aujourd'hui. Il a appelé aussi à libérer les enseignants du primaire des tâches supplémentaires qui ne relèvent pas de leurs prérogatives.