Invité à Radio Sétif, Dr. Lamri Boukaboub, pédiatre, a déclaré hier que les «enfants de moins de 6 mois (qui) contractent des maladies des voies respiratoires et la coqueluche chez les nourrissons de moins de 4 mois, n'ont pas été vaccinés. Notant que la pandémie de coronavirus Covid-19 «complique le diagnostic» notamment dans «les cas nécessitant une hospitalisation». Les plus vulnérables aux complications des maladies respiratoires sont, selon l'intervenant, «les prématurés, car le poumon est incomplet, les enfants de moins de deux mois, ceux souffrant de problèmes cardiaques tels que les malformations, et ceux nés avec une immunité faible», a-t-il ajouté, considérant que les «retards de diagnostic et de traitement» ont des «répercussions dangereuses» sur ces cas. Et, étant donné que les maladies respiratoires chez les enfants se propagent rapidement, durant l'automne et l'hiver, pour plusieurs raisons, notamment le long séjour dans des lieux fermés, et donc la propagation de l'infection. L'intervenant a également expliqué les différentes causes derrière les maladies qui «affectent les voies respiratoires inférieures ou supérieures». Il s'agit, dit-il des «bactéries et des virus, notamment le virus respiratoire syncytial (VRS), le virus de la grippe et le coronavirus». Selon les mêmes explications, les symptômes des maladies respiratoires causées par des virus sont une «forte fièvre, rapidement contagieuse», et il n'existe «aucun traitement», et il n'y a «pas d'autre alternative à la prévention». Pour les maladies respiratoires causées par des «bactéries (bactérie pneumocoques, haemophilus...)», le vaccin «est disponible», et les antibiotiques peuvent également aider au traitement. «Il existe un autre type de bactéries (mycoplasmes) qui peut infecter les enfants de plus de trois ans» et dont le «traitement est disponible», a-t-il ajouté. Dans tous ces cas, «la compétence du médecin joue un grand rôle dans le diagnostic et le traitement par le dialogue et l'enquête dans les moindres détails (l'environnement, la vaccination, les maladies dont souffre l'enfant malade...)», explique encore Dr. Boukaboub. Lors de l'élaboration du diagnostic, «nous nous appuyons sur une connaissance précise de la respiration, de la fréquence cardiaque, de la saturation en oxygène dans le sang, de la plénitude de la poitrine avec de l'air pendant la respiration, de l'état général de l'enfant en termes d'activités (comme le jeu), les pleurs, l'alimentation et la consommation de lait chez les nourrissons». Si nombre de cas nécessitent une observation, certains enfants doivent cependant être hospitalisés. Il s'agit des cas de désaturation en oxygène dans le sang à moins de 92%, la fatigue et la fatigue respiratoire, une diminution du pourcentage de consommation de lait en-dessous de 50%, et d'autres raisons déterminées par le médecin, à travers le diagnostic», poursuit l'invité de l'émission. Pour éviter toutes ces complications, l'intervenant conseille de «faire attention aux changements anormaux chez l'enfant malade (température élevée, toux, respiration irrégulière...)», et dans ces cas, «se diriger directement vers le médecin». Il a également insisté sur le «respect du calendrier vaccinal national». «C'est plus qu'important, car la vaccination protège contre de nombreuses maladies respiratoires, et il y a une grande différence entre un enfant et un nourrisson qui ont été vaccinés à temps et un autre qui a un an ou plus de retard», assure-t-il. Dr. Lamri Boukaboub a également mis en garde contre l'automédication qui «affecte négativement la santé des enfants», citant par exemple, la fièvre qui «a des causes multiples et son traitement varie d'un patient à l'autre, selon le diagnostic, et donc nous déconseillons de prendre des médicaments sans avis médical». Autre aspect évoqué par l'intervenant, la nécessité d'une «alimentation saine». «Il faut arrêter de consommer les chips, les boissons gazeuses et les jus de fruits en conserve, et les remplacer par des jus et aliments naturels», dit-il, conseillant «d'encourager les enfants à faire de l'exercice» et de «dormir suffisamment».