La Coordination des établissements universitaires de la ville d'Oran a décidé, jeudi, suite à une réunion des responsables des Universités et des Ecoles supérieures dans le rectorat de l'Université d'Oran 2 Mohamed Ben-Ahmed, présidée par le premier responsable de la Conférence régionale des Universités de l'Ouest (CRUO), Pr Balaska Smain, «la suspension à titre préventif de toutes les activités pédagogiques (cours et examens) en présentiel du 22 au 29 janvier en cours». La coordination a également ordonné «le report de toutes les manifestations scientifiques, culturelles et sportives» et «l'évacuation de toutes les résidences universitaires de ses résidents à l'exception des étudiants du grand Sud et ceux inscrits en dernière année en études médicales spécialisées (DEMS) en médecine, en pharmacie et en médecine dentaire». La session normale des examens du diplôme d'études médicales spécialisées (DEMS) se tient du 9 au 24 janvier 2022, précise-t-on. La Coordination a toutefois maintenu les activités administratives dans les établissements universitaires, mais dans le respect strict des mesures de prévention de la Covid-19 (port de bavette, distanciation, désinfection et nettoyage). La décision de la suspension, à titre préventif, des activités pédagogiques est devenue nécessaire suite à la hausse inquiétante des cas de contamination par la Covid-19, dans les établissements universitaires de la ville d'Oran parmi les étudiants, le personnel pédagogique et administratif. Des sources concordantes dans les universités de la ville évoquent un «raz-de-marée» de contaminations dans les établissements de l'Enseignement supérieur à Oran. Du jamais vu depuis le début de cette crise sanitaire début 2020 en Algérie. Les établissements universitaires de la ville enregistrent depuis le début du mois de janvier une forte hausse des absences liées à la Covid-19 des étudiants, des enseignants et du personnel administratif. Les «absences Covid» risquaient même de mettre à mal le fonctionnement de certains départements universitaires lourdement affectés par la progression des contaminations. Les inquiétudes des responsables des universités de la ville semblent justifiées vu que le taux de vaccination contre la Covid-19 demeure «très faible» parmi les étudiants à Oran. La deuxième campagne de vaccination contre la Covid-19, en milieu universitaire lancée la semaine écoulée dans les universités et les résidences universitaires n'a pas attiré grand monde. La direction de la Santé de la wilaya a réquisitionné 12 centres de vaccination et mis à la disposition des équipes médicales 5.000 doses de vaccins Sinovac et Johnson & Johnson', mais seulement 30 personnes ont accepté d'être vaccinées contre cette maladie. Cette réticence des jeunes étudiants à se faire vacciner ne concerne pas uniquement la ville d'Oran, mais cette méfiance est constatée dans la quasi-totalité des universités du pays. Il est à noter que le communiqué de la présidence de la République, publié mercredi 19 janvier, en cours avait précisé que la «décision de fermeture des universités revient aux chefs des établissements et des centres universitaires, en tenant compte du calendrier des examens et la possibilité de les reprogrammer, au profit des étudiants». Le président de la République avait décidé à titre préventif, la suspension des cours pour 10 jours dans les 3 cycles d'enseignement (primaire, moyen et secondaire), et ce, à compter du jeudi 20 janvier 2022. Lors de cette réunion, il a été affirmé que la vaccination demeure le seul moyen pour atteindre l'immunité collective, notamment après avoir constaté que 94% des patients décédés du Covid-19 n'avaient pas été vaccinés. L'accent a été également mis sur l'impératif respect de l'ensemble des mesures préventives dans tous les espaces commerciaux, les structures publiques, tout en veillant à appliquer la sanction de fermeture immédiate à l'encontre de tout contrevenant, y compris pour ce qui est des moyens de transport collectif.