Une secousse tellurique de magnitude 5.5 sur l'échelle de Richter a été enregistrée samedi à 10h59 dans la wilaya de Bejaia, a annoncé le Centre de recherche en astronomie astrophysique et géophysique (CRAAG). L'épicentre de la secousse a été localisé à 28 km au nord-est de Cap Carbone, a précisé le CRAAG dans un communiqué. Les services de la Protection civile ont affirmé n'avoir enregistré aucune perte humaine ou matérielle "jusqu'à présent", suite à la secousse tellurique survenue samedi dans la matinée à Bejaïa. Suite à la secousse tellurique survenue samedi dans la matinée dans la wilaya de Bejaïa et ressentie à Jijel, Sétif, Bouira, Bordj Bou Arréridj, Tizi Ouzou, Boumerdès et Alger, toutes les unités de la Protection civile de Bejaïa et de Jijel sont intervenues, indiquent les mêmes services dans une publication sur Facebook, soulignant que "rien n'est à signaler" pour le moment. "Les moyens et équipements d'intervention relevant de l'unité nationale d'entraînement et d'intervention de Dar El Beida ont été mis en état d'alerte", lit-on encore dans la publication. Selon un premier constat du wali de Bejaia Kamel Eddine Karbouchel, la secousse tellurique n'a pas fait de grands dégâts, ni généré de victimes, estimant, qu'il y a "eu plus de peur que de mal". "Pour l'heure il n'y a pas beaucoup de dégâts", a affirmé le wali indiquant que tous les services de l'Etat sont en état d'alerte pour faire face à toute urgence. Une cellule de crise a été installée à cet effet. La secousse qui a été forte mais très brève a suscité une grande peur parmi la population, qui a immédiatement déserté ses foyers pour aller se mettre à l'abri dans les parkings et loin des constructions. Neufs blessés légers ont été reçus à l'hôpital dont deux femmes en état de choc, habitant les quartiers de Taasesst et Tobbal, deux étudiants à la résidence universitaire de Targa-Ouzemmour, suite à des chutes survenues après s'être précipités à fuir leurs chambres et les autres touchés de façon bénigne par des éclats de construction. Aucun immeuble ne s'est effondré, selon le CTC, qui n'a enregistré, que des dégâts bénins aux constructions comme des fissures dues aux mauvais travaux de maçonnerie, souligne son directeur Allaoua Moulai. Le bilan de la Protection civile fait état, entre autres choses, de craquelles importantes sur les murs du premier étage de la clinique de maternité de Targa-Ouzemmour, de l'apparition de fortes fendilles, dans un immeuble à la cité Tobbal, au centre-ville, et l'effondrement partiel d'un mur d'un immeuble en construction dans le quartier d'Amariou, à proximité de l'hotel Chrea. La situation à El-kseur, 28 km à l'ouest de Bejaia, a été marquée par la fragilisation sans conséquences de quelques habitations, notamment au quartier de Ain Lahlou, signale la protection civile. Pour sa part, la cellule de crise de la municipalité de Bejaia a enregistré une vingtaine de familles, résidentes dans les vieux quartiers de la ville, nécessitant un déménagement rapide en raison de la fragilisation de leurs domiciles, déjà ébranlés lors du séisme de mars 2021. Certains ayant été classés en zone orange. La secousse qui a été ressentie, même dans les wilayas limitrophes, notamment Jijel, a aussi généré des dégâts, tout aussi légers. Finalement, le bilan, dans un premier constat, a été moins important que celui du dernier tremblement, il y a une année presque jour pour jour, et qui a ébranlé plus de 2000 foyers et une foule de bâtiments administratifs et scolaires avec une magnitude presque aussi identique.