Les asthmatiques sont à bout de souffle, faute de «Ventoline». Déjà que plusieurs médicaments dans le traitement des affections respiratoires comme l'asthme et la broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO), sont absents dans les officines de plusieurs wilayas du pays, c'est surtout la rupture de la « Ventoline » et du « Théostat », des bronchodilatateurs indispensables pour les asthmatiques et les insuffisants respiratoires, qui inquiète le plus les malades. L'Inspectrice générale du ministère de l'Industrie pharmaceutique, Ouiza Ladjadj, a rassuré que la «Ventoline » sera « très bientôt disponible dans les officines, après quelques difficultés liées à la révision de la nomenclature nationale des médicaments importés de l'étranger », a-t-telle déclaré. Intervenant sur les ondes de la Radio nationale, l'Inspectrice générale du ministère de l'Industrie pharmaceutique a indiqué que l'Algérie « produit actuellement plus des trois-quarts de ses besoins en médicaments, surtout avec la forte volonté politique des pouvoirs publics pour accompagner les producteurs de médicaments afin de les tourner vers l'exportation vers des pays d'Afrique notamment », a-t-elle souligné. Ouiza Ladjadj a qualifié la participation de l'Algérie à la 1re édition du Salon El Djazaïr Healthcare' de l'industrie pharmaceutique, tenu à Dakar (Sénégal) du 17 au 20 mai, de « très positive », ajoutant que cela « a permis à de nombreux producteurs nationaux de produits pharmaceutiques de décrocher des contrats d'exportation vers le Sénégal ». L'invitée de la Radio a également révélé que des laboratoires algériens ont pu rencontrer les représentants de plusieurs pays africains, des contacts qualifiés de « fructueux » avec « des perspectives prometteuses en matière d'exportation du produit algérien », a-t-elle souligné. Des médicaments dédiés à l'Afrique « L'Afrique a un besoin urgent d'un grand nombre de médicaments pour faire face à de nombreuses maladies et épidémies qui ont été éradiquées chez nous, comme les médicaments utilisés dans le traitement des maladies contagieuses, les maladies virales et les antibiotiques», a encore expliqué l'Inspectrice générale du ministère de l'Industrie pharmaceutique, soulignant que l'Algérie est «capable, avec ses producteurs locaux, de répondre à cette demande» du marché du médicament africain. «Le niveau de nos exportations de médicaments est de 50 millions d'euros annuellement, ce qui ne reflète pas le grand potentiel dont nous disposons dans ce domaine», a-t-elle révélé. Elle a également tenu à rappeler la «bonne qualité» du médicament algérien et «sa compétitivité sur le marché africain», a-t-elle souligné. «Toute la gamme de produits pharmaceutiques fabriqués chez nous, sont contrôlés de manière systématique par l'Agence nationale des produits pharmaceutiques (ANPP), qui est également chargés de l'homologation des produits médicaux importés », a-t-elle conclu.