Le groupe pharmaceutique indien Cipla, leader dans la fabrication de médicaments génériques dans le monde, ambitionne de s'implanter durablement en Algérie. C'est ce qu'a affirmé, jeudi dernier, le représentant commercial du groupe, en marge d'un symposium sur le traitement de l'asthme et la Broncho Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO) tenu à l'hôtel Sheraton. Le groupe indien vient de conclure un accord avec le groupe pharmaceutique algérien Biopharm pour la création d'une entreprise mixte spécialisée dans la production de médicaments destinés aux maladies respiratoires. La co-entreprise sera détenue à 40 % par Cipla (EU) Limited, une filiale britannique du groupe indien, et à 60 % par son partenaire algérien. L'obligation faite aux importateurs d'investir dans le pays au bout de deux ans et l'attractivité du marché algérien a poussé le géant indien des médicaments génériques à investir en Algérie. Le marché du médicament est prometteur en Algérie et cela concerne pratiquement toutes les gammes. Concernant le traitement contre les maladies respiratoires, le Professeur Salim Nafti, professeur en pneumo-phtisiologie et chef du service des maladies respiratoires de l'hôpital Mustapha Bacha a précisé lors du colloque que l'Algérie compte 1,5 million d'asthmatiques. Et d'affirmer en outre que notre pays compte également 1 300 000 patients souffrant de la BPCO. Pour le professeur Nafti, cette entreprise commune entre le géant indien et le groupe Biopharm va permettre la production des produits génériques à des prix abordables et accessibles à tous les malades souffrant de problèmes respiratoires, comparativement aux prix élevés du princeps. Les spécialistes du marché des produits pharmaceutiques ont, à mainte fois, affirmé qu'un médicament générique peut coûter cinq fois moins cher que le princeps. Le partenariat entre le groupe indien CIPLA et Biopharm permettra donc aux asthmatiques un meilleur accès au médicament, sachant que les médicaments pour les maladies respiratoires ne sont pas remboursés à 100%, sauf pour certains cas jugés compliqués. Ils sont remboursables à hauteur de 80%. En ce qui concerne la disponibilité de certains médicaments destinés aux maladies respiratoire, soulevée chaque année par les associations des malades de l'Asthme, le professeur Nafti a précisé qu'il n'y a pas eu de pénurie cette année. Et d'affirmer que les médicaments essentiels pour les maladies respiratoires sont disponibles sur le marché.