Moins d'un mois après l'installation du nouveau gouvernement français, la nouvelle cheffe de la diplomatie française s'est entretenue, lundi 13 juin, avec son homologue algérien. Il s'agit là d'un premier contact depuis sa récente prise de fonction, en signe de continuité de la relance des relations bilatérales entamée par son prédécesseur M. Jean-Yves Le Drian, qui avait balisé le terrain après plusieurs mois de froid diplomatique. Dans ce sillage, lors de ce premier contact, Catherine Colonna et Ramtane Lamamra «ont affirmé leur volonté de poursuivre la dynamique positive dans la relation bilatérale entre la France et l'Algérie», a indiqué le Quai d'Orsay dans un communiqué tard lundi soir. «Fructueux premier échange avec ma collègue Colonna sur les perspectives d'un partenariat équilibré et mutuellement avantageux entre nos deux pays et d'un dialogue renforcé au service de la stabilité et de la prospérité aux niveaux régional et international», a tweeté pour sa part mardi M. Lamamra. Les deux ministres ont eu des échanges sur les questions d'actualité régionale, notamment « les derniers développements des relations algéro-espagnoles », soulignent les termes du communiqué du Quai d'Orsay, relevant dans ce cadre son « profond attachement aux bonnes relations entre nos partenaires européens et nos voisins de la rive sud de la Méditerranée ». Deux autres dossiers régionaux ont été également abordés par les deux ministres, en l'occurrence les crises «au Mali et en Libye». Rappelons qu'une journée avant ce « premier contact » entre les deux ministres, Catherine Colonna et Ramtane Lamamra, le président du Conseil de la nation, M. Salah Goudjil, a reçu, au siège du Conseil, l'ambassadeur de France à Alger, François Gouyette, qui lui a rendu une visite de courtoisie et avec lequel il a passé en revue nombre de questions historiques et politiques intéressant les deux pays. La rencontre a constitué pour les deux parties une occasion pour passer en revue les relations bilatérales actuelles, notamment parlementaires et les moyens de les promouvoir, conformément au protocole de coopération parlementaire signé entre le Conseil de la nation et le Sénat français en 2015 à Alger, selon un communiqué du Conseil de la nation. M. Salah Goudjil a saisi l'occasion de cette rencontre pour mettre en exergue auprès de l'ambassadeur de France «le caractère multidimensionnel des relations algéro-françaises (sur le plan humain, commercial et économique), évoquant l'importance de la promotion de la coopération sur la base de mécanismes de prise en charge des questions mémorielles, en leur qualité de «facteur important pour l'évolution des relations entre les deux pays dans le cadre d'un équilibre des intérêts». Pour sa part, l'ambassadeur de France à Alger a souligné «la volonté du président français Emmanuel Macron de poursuivre le travail entamé avec M. Abdelmadjid Tebboune, président de la République, de manière à lever tous les obstacles et entraves au rapprochement et à la coopération entre les deux pays». Les deux parties ont également passé en revue nombre de questions régionales et internationales d'intérêt commun, ainsi que la situation en Libye, au Mali et au Sahel.