Les autorités ont mis en pratique toute leur volonté visant à faire baisser les prix des viandes rouges durant le mois de Ramadhan. L'entrée du premier lot de veaux importés pour abattage, sur un total de 10.000 têtes bovines, est annoncée «à partir du 18 mars». Le marché des wilayas du nord du pays, en sus des viandes rouges importées, quelque 20.000 tonnes, et celles des veaux vivants importés, sera également renforcé par les viandes rouges produites à partir de l'abattage du bétail importé dans le cadre du commerce de troc dans les wilayas du Sud, où le nombre des têtes de bétail importées dans ce cadre est passé de 36.000 têtes en 2021 à 145.000 têtes en 2022, et ce grâce «aux facilitations décidées par les pouvoirs publics pour l'entrée du bétail vivant». Des mesures qui, même si elles ne réussissent pas à trop infléchir la courbe des prix des viandes rouges produites localement, permettraient certainement de casser la spéculation et offriraient l'opportunité à de larges couches de la population de se les procurer à des prix raisonnables. Dans ce contexte, le directeur général du contrôle économique et de la répression des fraudes au ministère du Commerce, Ahmed Mokrani, a précisé à l'APS qu'il a été programmé «l'importation de 10.000 têtes de veaux pour abattage dont le premier lot arrivera à partir du 18 mars», indiquant que l'approvisionnement des marchés en viandes rouges se fera «progressivement» avant et durant le mois de Ramadhan. Concernant les viandes rouges importées, le responsable a fait savoir que «les premières quantités arriveront dans les prochains jours et seront soumises à un contrôle strict», soulignant que l'équipe d'inspection sera mobilisée au niveau des points de vente relevant du groupe public Alviar ainsi que des boucheries qui seront choisies pour la vente de ces viandes. Précisant dans ce sillage que la liste des commerçants et des opérateurs concernés par la vente de ces viandes rouges importées sera dévoilée prochainement par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural, «sur la base de laquelle une équipe de contrôle sera orientée pour suivre la traçabilité de ces viandes à partir des postes frontaliers jusqu'à la commercialisation pour le consommateur au prix fixé par les pouvoirs publics». Le même responsable a indiqué que le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, a décidé de mettre en place un système pour permettre l'acheminement de ces viandes rouges à partir des wilayas de Tamanrasset et Adrar en direction des wilayas du Nord et cette opération doit comprendre la wilaya d'Illizi «prochainement», étant donné que les abattoirs sont disponibles au Sud. Lequel système comprend la mobilisation des équipes de contrôle au niveau des abattoirs d'Adrar et de Tamanrasset en coordination avec les services agricoles, en sus de la mise en place de système de traçabilité des cargaisons de viandes rouges, a-t-il ajouté. Quant au prix des viandes rouges, il a précisé qu'il oscille actuellement entre 1.000 et 1.050 DA/kg» au sud du pays, et que le ministère œuvrera à sensibiliser les opérateurs économiques du Nord pour les vendre à des prix «raisonnables». Dans ce cadre, rappelons que le directeur général de l'Algérienne des viandes rouges, Alviar, Lamine Derradji, a assuré, en janvier, que les viandes rouges seront disponibles avant le mois du Ramadhan à un prix ne dépassant pas 1.200 DA le kilogramme.