«La désinformation commence par la mauvaise utilisation de la terminologie » (Malek Khaldi, universitaire tunisien, Inesg/ Alger, 29 octobre 2023) Il ne faut pas être grand clerc ou sortir de la Sorbonne (Paris), de l'Ensj d'Alger ou de l'Athens School of Journalism (Usa) pour comprendre très vite combien les medias français, tout particulièrement, pour la plupart, avec leurs journalistes et leurs consultants ont, depuis le début du conflit «israélo-palestinien» (un conflit qui rejoint, dans son traitement médiatique, celui ukraino-russe) sont et restent toujours d'un parti-pris flagrant en faveur de l'entité sioniste expansionniste, raciste et éradicatrice sous-couvert de défense et illustration , et non plus seulement de l'être juif ou même de «l'Etat d'Israël» tel que créé en 1948. Il y a, en France, tout particulièrement, puisque la tendance a été accentuée avec les décisions des Autorités chargées du « maintien de l'ordre», avec l'accord assurément des plus hauts responsables de l'Etat, d'interdire toute manifestation dénonçant le barbarie israélo-sioniste à l'encontre des Palestiniens, de Ghaza mais aussi de Cisjordanie. Et dénonçant le parti-pris médiatico-politique évident, en France même, alors que partout dans le monde les sociétés réellement démocrates et profondément humaines manifestent leur soutien à une « Palestine libre», à une «Free Palestine». Il ne faut pas sortir de la Sorbonne, de Harvard ou de la Fac des sciences Po' d'Alger pour comprendre que la France et bien de ses français ont des comptes à régler avec leur passé dont ils n'arrivent pas à digérer les déconvenues, voire les défaites humiliantes: l'Indochine et Dien Bien Phu, l'Algérie, les pays du Sahel et pour les plus anciens (qui ont évidemment contaminé leurs descendants légitimes, «adoptés» et autres bâtards, à l'image de Zemmour, de Messiah, Bardella, Valls ) à oublier la France Vichyste et collaborationniste des nazis, France qui a envoyé aux fours crématoires des millions de juifs . A l'époque, l'Algérie alors colonisée n'avait pas été épargnée et après avoir été déchus de leur nationalité française le 7 octobre 1940, et dépouillés de leurs biens et renvoyés des écoles et de leurs emplois, des dizaines de milliers de juifs Algériens ont été envoyés, entre 1941 et 1944, au Sahara dans des camps de concentration. Beaucoup n'ont échappé à la mort ou au dénuement que grâce à des «justes» Algériens musulmans. En France occupée, aussi ! Un véritable complot médiatico-politique de droite et d'extrême-droite fascisante, cultivant un «syndrome» ou «complexe du refoulé» que l'on retrouve donc quotidiennement dans les discours et dans les emplois détournés de mots: jamais le «Sionisme» n'est évoqué même «Israël» est subtilement évité, mais toujours le «Juif» pour tenter de prouver que la résistance palestinienne et les manifestations en faveur de sa cause sont plus racistes que révolutionnaires. Cela s'est d'ailleurs retrouvé lorsque le sionisme a été assimilé officiellement, en France, à l'antisémitisme et que dans le Larousse 2016 (p1060), alors que les Arabes et les Juifs sont tous les deux classés race «sémite» (car cousins, descendants d'une même lignée, celle de Sem, fils de Noé) plus loin la définition de l'antisémitisme (p89) ne concerne que les Juifs. Les Arabes, exit ! Les mots au service de qui et de quoi ? Réponse élémentaire et point n'est besoin de sortir d'une fac' des lettres.