«Il est impératif d'accélérer la mise en œuvre des textes d'application destinés à accompagner la loi fixant les conditions et les modalités d'octroi du foncier économique, relevant du domaine privé de l'Etat, pour la réalisation de projets d'investissement», a déclaré, hier dimanche, l'analyste des questions géoéconomiques et financières, Mahfoud Kaoubi. Intervenant sur les ondes de la Radio nationale, l'expert algérien a plaidé pour «la mise en place d'un plan d'investissement local et national», estimant que «les textes d'application du code de l'investissement ont mis trop longtemps pour être adoptés». «Personnellement, j'aurais aimé que ces textes d'application sortent, en même temps, que la promulgation de la loi portant code de l'investissement, du fait que c'est un élément qui fait partie de l'acte d'investissement », a-t-il argumenté. L'invité de la Radio a également fait remarquer que cette promulgation «intervient un an et demi après la publication du code d'investissement et tout le dispositif relatif à la gestion de l'investissement», souhaitant au passage que «sur le plan des opérations et de la mise en œuvre, cette attractivité soit réellement une réalité de tous les jours et non pas uniquement un ajustement juridique ». Sur un autre volet, M. Kaoubi a insisté sur l'impératif de la mise en place d'un plan d'investissement local et national : «sans ce plan, l'AAPI (l'Agence nationale de développement de l'investissement) va avoir énormément de difficultés pour assumer sa responsabilité, du moment que cette opération de gestion du foncier industriel doit se faire en collaboration avec les secteurs concernés et les walis », a-t-il indiqué. Pour Mahfoud Kaoubi, l'aspect «organisation» sera le «facteur principal dans la réussite ou l'échec de la mission de l'AAPI dans sa gestion du foncier industriel». Et d'ajouter : «nous avons besoin d'une vision d'ensemble et d'un chef d'orchestre pour agir à travers des instruments qui sont, d'ailleurs, cités dans le code de l'investissement et le décret relatif à l'AAPI. L'Agence nationale de développement de l'investissement (ANDI) a été remplacée par l'Agence algérienne de promotion de l'investissement (AAPI), placée sous la tutelle du Premier ministre, selon le décret exécutif n° 22-298 du 08 septembre 2022. «Cet organisme qu'est l'AAPI sera l'instrument avec lequel on peut mettre en harmonie cette logique de répartition sectorielle et cette politique de développement », a encore indiqué l'expert algérien. «Ce plan permettra de créer la cohérence entre les objectifs stratégiques, les moyens et les potentialités des territoires ; tout cela pour créer une synergie entre la volonté de l'Etat, la répartition sur les territoires, ainsi que les demandes et les besoins des investisseurs », a-t-il conclu.