Lors d'une réunion tenue en fin de semaine, le responsable exécutif de la wilaya a mis en lumière la situation « inacceptable » du secteur du transport urbain vu les dépassements et l'anarchie qui le caractérise. « Pour remédier à cette situation, il a accordé un délai de trois mois au nouveau directeur des transports pour élaborer des solutions efficaces », a indiqué un communiqué de la wilaya. Dans son allocution, le wali a exprimé son mécontentement face à l'état de chaos. Aussi des directives strictes ont été émises afin de diligenter une enquête sur les entraves dont étaient victimes les transporteurs de la ligne n°83, assurant la liaison entre le pôle urbain «Ahmed Zabana» et le quartier de Medina Jdida. Le responsable a insisté sur l'application rigoureuse de la loi et a demandé le retrait des licences des transporteurs refusant d'opérer sur cette ligne, ajoute la même source. Le but est d'assainir le secteur du transport, assurant ainsi des services de qualité aux citoyens. En dépit des efforts des services de la direction des transports et des autorités, l'organisation du transport laisse à désirer. Partout à Oran, les voyageurs sont transportés dans des conditions déplorables. Si les bonnes intentions s'affichent publiquement, la réalité du terrain plaide pour une dégradation continue de ce secteur stratégique. Au quotidien, cela se traduit notamment par une foule de désagréments pour les usagers et de multiples violations du code de la route. Il suffit uniquement de se rendre à une station de bus, n'importe quelle destination, et prendre n'importe quel bus pour se rendre compte de l'état des bus qui circulent dans la deuxième capitale du pays. Il y a lieu de signaler que la mise en service d'une nouvelle ligne 83 qui relie le pôle urbain Ahmed Zabana au Palais des Sports à Medina Jdida a été accueillie avec colère et indignation par les transporteurs des lignes Z, D, 58 et 34 qui dénoncent, selon leurs propos, une «décision irréfléchie prise unilatéralement par la direction des transports sans la consultation des professionnels». Les transporteurs, en colère, ont tenu dimanche 12 novembre dernier une réunion urgente au siège de l'Organisation nationale des transporteurs de la wilaya d'Oran (ONTA) pour exiger l'«annulation de l'agrément de la nouvelle ligne 83» dont la mise en service aurait, selon leurs délégués, provoqué un «manque à gagner consistant» pour les exploitants des quatre lignes Z, D, 58 et 34. La situation est devenue rapidement explosive le lendemain, lundi 13 novembre, quand quelques individus, en colère, ont décidé de passer à l'acte pour interdire le stationnement des bus de la nouvelle ligne. L'évolution dramatique des événements n'a pas laissé les habitants et leurs délégués indifférents. Ils ont ainsi dénoncé le diktat imposé aux habitants. Cette affaire a également connu une nouvelle. Le ministère des Transports a été en effet saisi sur ce problème lors d'une rencontre avec les députés et les sénateurs de la wilaya d'Oran consacrée aux problèmes du secteur. Le ministre qui a été informé de la situation a ordonné de réactiver, illico presto, la nouvelle ligne 83.
