Tlemcen s'enorgueillit d'un riche patrimoine culturel, historique et architectural, et d'une charmante médina et de marchés animés, ce qui en fait le lieu idéal pour une escapade en ville fort intéressante. Elle offre aussi une pléthore d'activités pour tous les voyageurs notamment le plateau de villégiature de Lalla Setti et la grotte millénaire de Béni-Add de la commune d'Aïn Fezza qui drainent à longueur d'année un grand nombre de visiteurs. Tlemcen a connu une grande fréquentation et accueilli de nombreux visiteurs, depuis le début des vacances scolaires de cet hiver. Des vacanciers des quatre coins du pays et de l'étranger ont jeté leur dévolu sur le complexe religieux de Sidi Boumediene, le minaret de Mansourah ainsi que les beaux édifices religieux, culturels et historiques du centre-ville dont la grande Mosquée Almoravides au nord, la mosquée principale de Sidi Abi'l Hassène et-Tenessi à l'ouest et le prestigieux centre d'activités commerciales d'Al Qissariah, appréciés par les familles. Les amateurs d'histoire sont captivés par la profusion de monuments historiques et d'attractions intéressantes de la ville, dont la plus remarquable est sans doute la citadelle des rois Zianides de Mechouar et son palais royal. Les amateurs d'art et de culture apprécieront les nombreuses galeries, théâtres et festivals de la miniature et de l'enluminure, et aussi des arts plastiques, qui témoignent du dynamisme de la scène culturelle et artistique tlemcénienne. Le fait marquant de cette affluence des visiteurs en cette période, marquée par le beau temps et le soleil des journées courtes de l'hiver, c'est le retour au pays d'un grand nombre d'émigrés. Ces retours sont souvent vécus dans la nostalgie, la recherche du temps perdu et ce qui reste de la vie familiale. «C'est un plaisir de visiter Tlemcen et de découvrir ses monuments sublimes. Ce retour au bled est un ressourcement inébranlable pour moi, il est vécu comme un rêve puis révélé dans une fusion entre soi, les proches et le pays natal. C'est aussi tout un lien qui est en train de se tisser imperceptiblement, un lien insécable entre mon beau pays et ses enfants où qu'ils soient. J'ai vécu à Tlemcen des moments qui resteront gravés à jamais dans mon cœur», affirme Medjahed, un émigré rencontré ce week-end dans l'enceinte du palais royal Zianide de Méchouar. Le hasard fait bien les choses, car cet émigré installé dès sa jeune enfance à Paris, a eu la chance de croiser au palais royal Zianide l'anthropologue et ex- directeur du musée de Tlemcen, Brahim Chennoufi, qui accompagnait un groupe d'amis venus d'Alger, pour visiter ce grand monument historique incontournable. Selon M. Chennoufi, le Méchouar signifie littéralement «le Lieu de Mouchawara». L'ex-directeur du musée précise qu'une découverte importante récente a eu lieu sur les vestiges du palais royal après creusement du sol dont les traces laissent apparaître de splendides mosaïques ainsi que de petits bassins ornés de marbre en bordure avec des tombes très anciennes à même le sol. Les murs du haut témoignent de la présence de l'art Andalou à travers des fragments de décoration.