La décision du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune de réviser, enrichir et clarifier les contenus des statuts et régimes indemnitaires, au profit des personnels de l'Education nationale, des chercheurs hospitalo-universitaires, de l'enseignant chercheur et du chercheur permanent, des corps médicaux et paramédicaux et de l'imam a donné une lueur d'espoir aux concernés. Cette révision, à la fois du statut et du régime indemnitaire pourrait améliorer leur pouvoir d'achat, selon les fonctionnaires et différents syndicats. Mais, disent-ils, ils ne savent pas qui est concerné et qui ne l'est pas. La coordination nationale des corps communs de la santé, sous la coupe du Syndicat des fonctionnaires de la Santé publique (Safap), a rendu public un communiqué qui, disent-ils, « revêt un caractère d'urgence, à l'adresse du Premier ministre, Nadir Larbaoui. Pensant « au fond d'eux-mêmes », que les corps communs de la Santé ne figurent pas dans la liste des fonctionnaires concernés par la nouvelle décision du président de la République, relative à l'enrichissement du contenu des statuts et du régime indemnitaire, ils ont, à travers leur missive, interpellé le Premier ministre sur le sujet. Les rédacteurs du communiqué ont fait part au Premier ministre et par ricochet au président de la République de la précarité sociale des fonctionnaires des corps communs, avec « de maigres salaires qui ne sont pas à la hauteur des efforts réels qu'ils fournissent au quotidien », lit-on dans le communiqué. Et ce, face à une baisse du pouvoir d'achat qui fragilise davantage les conditions sociales des fonctionnaires et des ménages en général. Les membres de la coordination ont affirmé que « malgré les réformes que nous reconnaissons devant Dieu, qui ont été menées par le Président Abdelmadjid Tebboune, dans le cadre de l'amélioration des conditions de vie et de l'augmentation des salaires, ces dernières ne servent malheureusement, qu'à certains fonctionnaires et pas d'autres ». Sachant que les corps communs sont, selon leurs propos, la classe la plus fragile dans la société. La coordination a fait part au Premier ministre de l'inquiétude qui ronge les fonctionnaires des corps communs, demandant l'ouverture d'un dialogue. « Nous espérons que le gouvernement ouvrira la porte à un débat sérieux sur cette question », ont-ils écrit précisant que « l'amélioration des conditions sociales et salariales des fonctionnaires des corps communs n'est pas seulement une nécessité sociale, mais aussi un investissement dans les capacités humaines et la promotion des soins de santé ». Ils ont ainsi appelé « à l'ouverture d'un dialogue sérieux et constructif qui inclut la prise en compte de nos revendications et la recherche de solutions efficaces qui répondent à nos aspirations légitimes ». Contacté par nos soins, Koulaibi Badreddine, coordinateur national de la coordination nationale des corps communs de la Santé a affirmé que leur corporation est en attente d'une réponse favorable. Précisant, que « nous avons confiance en la générosité de notre gouvernement et de notre Etat ».