Jamais au grand jamais le Mouloudia d'Oran n'a atteint un degré de médiocrité. En effet, le MCO a concédé face au CSC sa cinquième défaite consécutive. Une première dans l'histoire du grand club phare de l'Ouest. Ceci reflète bien le bricolage dans la gestion du club qui n'arrive pas à sortir la tête de l'eau au point d'hypothéquer sérieusement son maintien parmi l'élite. Le bilan catastrophique réalisé jusque-là le prouve. Les Rouge et Blanc' n'ont récolté que six points sur 33 possibles. Comme quoi, le MCO est en train de récolter ce qu'il a semé durant l'intersaison. Absence de stratégie et de compétence à tous les niveaux, insuffisance technique de la majorité des joueurs, indiscipline sur le terrain et en dehors, immixtion dans la gestion du club des personnes qui travaillent dans l'ombre avec la complicité de ceux qui ont toujours placé l'intérêt personnel sur celui du Mouloudia d'Oran. C'est la triste réalité du terrain. Pire encore, le public oranais commence à perdre confiance sur son équipe, sur ses joueurs, sur ses dirigeants et sur son staff technique. Sur les réseaux sociaux, les supporters du MCO accusent ouvertement certains dirigeants du conseil d'administration qui, selon eux, sont à l'origine de ce désastre. Face au CS Constantine, la différence technique, la gestion tactique du match et le sérieux dans l'effort ont fait la différence. Est-il concevable d'encaisser trois buts à domicile devant une équipe réduite à durant plus de 70 minutes ? Pire encore, nous avons vu des joueurs utilisant leurs portables à deux heures du début de la rencontre. Où est passée la concentration d'avant-match ? Pourquoi aucun membre du staff technique n'a-t-il pas réagi à ce comportement ? La situation commence à se compliquer et risque de s'aggraver davantage au grand dam des milliers d'inconditionnels des «Rouge et Blanc». Ce sont-là, les conséquences d'une gestion catastrophique. C'est ce qui arrive quand on laisse n'importe qui faire n'importe quoi. Aussi, le mutisme du Conseil d'administration à l'égard de cette situation inexplicable. Où sont passés le directeur général du club et le directeur technique sportif ? On n'en sait rien. En somme, l'humiliation essuyée face au CSC a débouché sur le départ de l'entraineur Kheireddine Madoui qui a présenté sa démission de son poste au cours d'une réunion tenue avec les dirigeants juste après le match d'avant-hier. La direction du club a, en outre, précisé dans un communiqué que l'entraineur adjoint Adel Mansouri dirigera le MCO lors de son prochain déplacement chez l'USMA, pour le compte de la mise à jour du championnat, en attendant la nomination d'un nouvel entraineur « dans les prochains jours ». Là aussi, les choses ont mal commencé pour trouver le successeur de Madoui. Suivant une certaine logique, c'est le rôle du DTS de déterminer les critères du nouvel entraineur en fonction de la situation de l'équipe. Mais, existe-t-il une logique dans la gestion du Mouloudia d'Oran ? Là est toute la question.