Revirement de situation au Mouloudia d'Oran. Au moment où le grand public des «Rouge et Blanc» attendait la venue de Hyproc, la situation s'est compliquée avec la grève des joueurs qui ont « séché » la reprise d'avant-hier. Comme quoi, il est écrit quelque part que le MCO n'est pas prêt de sortir de cette impasse qui n'a que trop duré. A quelques jours du match MCO-MCEB, pour le compte de la 26e journée du championnat, la situation s'est davantage compliquée après que les joueurs aient décidé de déclencher une grève pour revendiquer leurs salaires. Quatre joueurs seulement se sont présentés à la reprise, Legraâ, Belaribi, Ezzemani et Benayed, ce qui a contraint le staff technique la séance de travail. Devant cet état de fait, le coach Omar Belatoui vient de tirer la sonnette d'alarme. «N'importe qui est venu à signer dans ce prestigieux club et voilà où l'on est arrivé. Que chacun assume ses responsabilités. Cette situation n'honore guère une équipe de la trempe du MCO. Nous travaillons sans dirigeants avec seulement le garde judiciaire qui a, il faut le dire, des prérogatives limitées pour gérer le club. Sincèrement, nous sommes à l'abandon », dira avec beaucoup d'amertume l'entraineur du Mouloudia d'Oran. Pour ce dernier, la solution se trouve « chez ceux qui nous ont promis la venue de la société qui allait résoudre tous ces problèmes », a-t-il affirmé. Pour cette histoire d'argent, le coach oranais estime que ce n'est pas le moment d'en discuter puisque le MCO n'a pas encore assuré son maintien définitivement. « Nous sommes prêts à terminer la saison avec des juniors et le MCO ne rétrogradera pas. Le Mouloudia nous a permis de faire un nom, ce n'est pas le moment de l'abandonner. Nous avons été insultés et touchés dans notre amour propre, mais nous sommes toujours là ». A propos des salaires impayés, Omar Belatoui a souligné qu'il y a de voies réglementaires. « On va aller au CRL pour récupérer nos droits. Moi, personnellement, je vais saisir qui de droit pour bénéficier de mes droits ». Voilà où en est le Mouloudia d'Oran. Pire encore, on vient d'apprendre que le délai de gestion du CSA en attendant la tenue de l'AG, prévue le 10 juillet prochain, selon notre source. Cela risque de ne pas avoir lieu pour la simple raison t que les Jeux Arabes s'achèveront le 15 du même mois. Voilà une situation qui risque de porter de graves préjudices au Mouloudia d'Oran qui est en train de payer cash les erreurs d'une gestion catastrophique et qui ne répond à aucune logique. La faute incombe à ceux qui ont géré ce mythique club dans le passé pour avoir permis à n'importe qui de faire n'importe quoi dans une équipe de la trempe du Mouloudia d'Oran. Ceux qui ont été derrière le départ de l'entraineur Abdelkader Amrani qui vient de remporter la coupe d'Algérie face au CRB. Ceux qui ont imposé des joueurs limités avec la complicité de pseudo-dirigeants. Résultat ? Les conditions de travail sont inexistantes au MCO qui reste scotché à la 9e position avec une avance de six points seulement sur le deuxième potentiel relégable, le Paradou AC. Un vrai casse-tête pour les milliers de fans des Rouge et Blanc' qui ne savent plus à quel saint se vouer, étant donné que cette période de transition a trop duré, surtout avec le silence à propos de la venue de la société Hyproc qui n'a encore rien décidé. En tout cas, l'heure est à la consternation par la faute de ceux qui ont été à l'origine désastreuse du MCO. Tout le monde sait d'où provient le mal, mais personne ne lève le petit doigt. Pourquoi ? La question reste posée au moment où rien ne va plus au Mouloudia d'Oran qui est pris en otage.