Plusieurs communes se trouvent fortement confrontées à l'indisponibilité foncière pour le lancement des projets socioéconomiques. C'est le cas de presque tous les grands centres urbains à l'image de Chlef, Ténès, Oued Fodda, Ouled Farès, Boukadir, Ain Mérane et Oued Sly. Le problème se pose avec acuité dans la commune du chef-lieu de wilaya où le patrimoine a connu ces dernières années une consommation excessive et désordonnée. Pour la réalisation des trois nouvelles villes, les autorités n'ont pas hésité à utiliser des terres agricoles à la périphérie des agglomérations de Chlef et de Chettia. On estime à 300 hectares de cette riche plaine qui ont été intégrés dans les réserves foncières urbaines pour les besoins de cette opération. Les mêmes autorités justifient leur décision par la rareté du foncier, notamment en ce qui concerne les équipements publics. Après la catastrophe naturelle qui a endeuillé la région de Chlef au mois d'octobre 1980, des experts nationaux et étrangers avaient recommandé l'extension de la ville de Chlef vers la partie Sud qui, selon eux, n'est pas à fort potentiel agricole et convient parfaitement à la construction, d'autant que la zone en question est restée sous développée et est traversée par le tronçon de l'autoroute. Avec la saturation du tissu urbain, l'option indiquée semble inévitable aux yeux des spécialistes. L'affectation de nouveaux programmes d'équipement oblige les responsables et les élus locaux de se concentrer vers cette voie qui peut être la bonne pour peu que les aménageurs et techniciens en urbanisme soient associés à cette grande œuvre selon toujours ces cadres de l'urbanisme. Cela permettra sans doute,indiquent-ils, d'éviter les erreurs du passé.