De violents affrontements ont éclaté, ce mercredi 23 mars en début de matinée, entre les habitants de la cité de Climat de France, dans le centre d'Alger, et les forces de sécurité. La police a fait usage de gaz lacrymogènes et de balles en caoutchouc pour disperser les manifestants. Bilan, 75 manifestants et 50 policiers blessés et cinq arrestations C'est avec l'arrivée à cinq heures du matin d'une équipe de Sonelgaz sur les lieux pour couper l'électricité et le gaz à la cité qui compte près de 150 habitations illicites que l'émeute a commencé. Les habitants sont sortis et des affrontements ont eu lieu avec la police. Celle ci a riposté avec des balles en caoutchouc et des bombes lacrymogènes. Au moins 75 manifestants et 50 policiers ont été blessés dans les affrontements selon un bilan provisoire obtenue à 14h00 auprès des habitants et de la police. Un manifestant a perdu la vue, après avoir été atteint à l'œil par une balle en caoutchouc, selon les habitants de cette cité surpeuplée.Les affrontements ont quasiment cessé en début d'après-midi, mais des jeunes continuent de harceler les policiers anti-émeutes, avec des jets de pierres. Le dispositif policier n'a pas été allégé et la situation reste extrêmement tendue. Les habitants affirment que les affrontements vont reprendre dans la soirée.La police a fait usage de gaz lacrymogènes et de balles en caoutchouc pour disperser les manifestants sortis dans la rue après la décision de Sonelgaz de couper l'électricité et le gaz dans un bidonville composé de 150 habitations illicites à l'intérieur de Climat de France. Selon les habitants, aucune famille de ce bidonville qui existe depuis 1958, n'a bénéficié de logements sociaux.