Sur le vu des événements qui caractérisent l'actualité, il semblerait que la recomposition du champ politique national est au bout du fil sur fond à la fais de contestations sociales, mettant en scène, la plupart des acteurs sociaux (paramédicaux, médecins résidents, gardes communaux, greffiers, fonctionnaires, demandeurs de logements …) et de printemps arobe, dont les clameurs arabes nous parviennent de Tunisie, de la Lybie, de l'Egypte, de la Syrie, Yemen, Bahreïn. En Algérie, les scènes d'émeutes enregistrées en début d'année, qui avaient ponctué les augmentations du prix du sucre et de l'huile ont ouvert la brèche à des spéculations grandissantes sur une éventuelle refonte en profondeur de la loi fondamentale aujourd'hui, on annonce ça et là, qui, un remanier gouvernement, qui la dissolution des assemblée élus, ou encore, la révision de la constitution et l'élection présidentielle anticipée a toues ces questions, les réponses ne sont pas encore connues et risquent d'alimenter davantage les supputations. Dans cet ordre d'idées, il ne faut pas oublier que le mot de la fin revient au président de la République qui prend tout son temps, pour éviter au pays de sombrer dans une période de trouble, comme le cas de la Lybie, du Yemen, ou de la Syrie. Pour Abdelaziz Bouteblika le moment de réflexion est très important. Il permet d'aller vers une maturation des idées de parvenir à de plus amples consultations, et de proposer les meilleures solutions politiques et constitutionnelles pour le pays. Bekhadem s'est exprimé sur ce sujet aussi bien pour une révision en profondeur de la constitution, pour souhaiter la révision de la loi électorale et l'ouverture du champ médiatique. L'autre débat concerne la nature du régime à mettre en place, et une possible élection d'une constituante. Là aussi, certaines voies autorisées stipulent d'un côté qu'il n'est pas question de faire l'impasse sur tout ce qui à été réalisé depuis l'indépendance, et d'un autre côté, qu'un régime présidentiel était préférable à un régime parlementaire, car, le pays est dans le besoin d'un exécutif fort, pour ne pas avoir à gérer une paralysie des institutions, et le pays plonge dans l'indécision et le chaos. Pour cela, il faut éviter de mettre la charrue avant les bœufs.