Le Département d'Etat américain a dévoilé, ce vendredi 8 avril, son rapport sur la situation des droits de l'Homme en Algérie pour l'année 2010. Se basant notamment sur des faits rapportés par la presse et les ONG, Washington, dresse un tableau de la situation des droits de l'homme et des libertés dans notre pays. Comme la Birmanie ou la Libye, le régime algérien ne respecte pas les droits de ses citoyens. Le rapport du Département d'Etat américain évoque des restrictions sur les libertés d'expression, de réunion et d'association qui ont considérablement « affaibli les activités des partis politiques et limité la capacité des citoyens à changer le gouvernement de manière pacifique via des élections ».Le rapport parle également d'exécutions arbitraires commises par les « agents du gouvernement » –comprendre : les forces de sécurité–, d'impunité officielle, d'utilisation excessive de la détention provisoire, de mauvais traitement sur des prisonniers et d'un manque d'indépendance de la justice. La corruption s'est généralisée dans un contexte d'absence de transparence. Le gouvernement a utilisé l'argument sécuritaire pour restreindre la liberté d'expression et de mouvement. Les droits des travailleurs sont soumis à des restrictions. Les femmes sont victimes de violence et de discrimination. Le salaire minimum national, de 15 000 dinars par mois, « ne garantit pas un niveau de vie décent pour un travailleur et sa famille ». La Constitution algérienne garantit le droit à la vie privée. Mais dans les faits, cette disposition n'est pas respectée par le gouvernement, selon le rapport. « Selon des militants des droits de l'Homme, le gouvernement surveillait les communications d'opposants politiques, journalistes, défenseurs des droits humains, et terroristes présumés. Les agents de sécurité auraient fouillé les maisons sans mandat », affirme le rapport américain. L'accès à Internet est libre mais le gouvernement surveille les emails et les forums de discussions.