Rachid Nekkaz, qui a lancé un fonds d'un million d'euros qui financera les amendes des femmes portant le voile intégral dans la rue, en France et en Belgique, appelle à la désobéissance civile de ces femmes libres. La Loi votée par le Parlement entrera en vigueur après six mois de « mesures éducatives », ces femmes risqueront alors d'écoper d'une amende de 150 euros, aussi bien dans les lieux publics que dans la rue. Ce qui est inacceptable pour cet entrepreneur, candidat à l'élection présidentielle de 2007 : « Cette loi doit compter pour du beurre, car lorsque nous commençons à renier les libertés dans la rue, la vigilance sur les principes se relâchent et tout devient possible, surtout le pire ». Adhérent du PS depuis juin 2009, il avait pourtant exhorté les socialistes à voter contre ce texte. « Chacun prendra ses responsabilités le moment venu ». Rachid Nekkaz, chef d'entreprise et propriétaire immobilier, les prend dès aujourd'hui, en appelant les femmes à ne pas respecter cette loi anti-constitutionnelle. En effet, le Conseil d'Etat a déjà donné à deux reprises sa position sur ce projet de Loi qui vient d'être voté en premier lecture au Sénat, le 14 septembre. Elle ne répond pas aux exigences constitutionnelles. De plus, l'interdiction dans la rue ne figurait pas parmi les propositions de la commission d'enquête parlementaire menée par le Député Guérin. C'est le Président de la République qui a pris, de son propre chef, l'initiative d'affecter les libertés dans l'espace public pour légiférer sur les 500 à 2 000 femmes portant le voile intégral en France. « Cet acte de délinquance constitutionnelle du Président Sarkozy n'augure rien de bon, et c'est le rôle de citoyens courageux, qui ont les moyens, de le contrer » dit Rachid Nekkaz, porte-parole de l'association Touche pas à ma Constitution, constituée à l'occasion. Le fonds créé pour financer les amendes des femmes verbalisées pour avoir porté le voile intégral dans la rue, en France et en Belgique, a déjà recueilli près de 62 800 euros. Rachid Nekkaz et son épouse, chrétienne d'origine américaine, ont par ailleurs déjà apporté 200 000 euros au fonds de solidarité et ont mis en vente un bien immobilier d'une valeur d'un million d'euros, en région parisienne, pour permettre de financer les amendes « sur au moins deux ans ».