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Un fonds d'un million d'euros pour aider les femmes récalcitrantes en France: Appel à la désobéissance civile contre la loi anti-niqab
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 12 - 09 - 2010

Rachid Kezzaz, Français d'origine algérienne, a de la suite dans les idées. Même s'il ne se sent pas l'âme d'un défenseur du voile intégral, il n'aime pas que l'on bafoue la Constitution et que l'on interdise aux femmes qui le portent de circuler dans la rue.
Il a créé un fonds pour payer les amendes qui seraient infligées aux porteuses de niqab. Rachid Kezzaz, porte-parole de l'association «Touche pas à ma Constitution», avait annoncé, en juillet dernier, le lancement d'un fonds de solidarité d'un million d'euros pour le paiement des amendes qui seraient infligées aux femmes concernées. Il persiste et signe. Au lendemain de l'adoption définitive par le Sénat français de la loi contre le voile intégral qui punit les femmes concernées à une amende de 150 euros si elles se couvrent le visage dans la rue et dans les espaces publics, il appelle les concernées à la désobéissance civile. La loi devrait entrer effectivement en vigueur – si elle n'est pas censurée par le Conseil constitutionnel – dans six mois après des «mesures éducatives», et les femmes qui continueront à se voiler le visage dans la rue ou dans des lieux publics seront passibles d'amendes. Rachid Kezzaz, qui a été candidat aux élections présidentielles françaises en 2007, veut rendre cette loi caduque. «Cette loi doit compter pour du beurre, car lorsque nous commençons à renier les libertés dans la rue, la vigilance sur les principes se relâche et tout devient possible, surtout le pire».
«N'ayez pas peur !»
«N'ayez pas peur», lance-t-il à ces femmes – elles seraient entre 500 et 2000 en France – en leur demandant de transmettre les éventuelles amendes au fonds de solidarité qui se chargera de les payer. «Je suis personnellement totalement opposé au niqab, mais je me battrai pour que, dans la rue, patrimoine universel de la liberté, ce bien universel et sacré, chaque individu puisse être libre de ses choix, et donc pour que celles qui le souhaitent puissent se vêtir comme elles le veulent. Elles ne doivent donc pas avoir peur de cette Loi qui n'a comme vocation que d'être anxiogène et de diviser les Français. Chaque femme qui portera le voile intégral dans la rue n'aura qu'à nous transmettre son amende que nous nous chargerons de payer au Trésor public», a indiqué M. Nekkaz.
Pour l'instant, le fonds créé pour financer les amendes qui pourraient être infligées aux récalcitrantes en France et en Belgique a recueilli 62.800 euros. Nekkaz et son épouse, une chrétienne d'origine américaine, ont apporté 200.000 euros au fonds et ils ont mis en vente un bien immobilier d'un million d'euros. Cet argent devrait permettre de financer les amendes «sur au moins deux ans». Si le Conseil constitutionnel français ne censure par une loi aux fondements juridiques fragiles et à l'applicabilité problématique – c'est la raison invoquée par la plupart des sénateurs de l'opposition (socialistes, verts et communistes) pour ne pas participer au vote –, cela devrait permettre d'organiser la «désobéissance civile» en attendant d'autres recours judiciaires au niveau européen.
La sénatrice Anne-Marie Payet : «Une violence»
En mars dernier, le Conseil d'Etat français dans une «étude sur la possibilité juridique d'interdiction du port du voile intégral» soulignait que ni le principe de laïcité, ni celui de la dignité de la personne humaine ou de l'égalité entre les femmes et les hommes ne peuvent justifier une prohibition générale de ce vêtement. Pour Rachid Nekkaz, l'interdiction général est un «acte de délinquance constitutionnelle du Président Sarkozy», qui «n'augure rien de bon, et c'est le rôle de citoyens courageux, qui ont les moyens, de le contrer». La sénatrice de la Réunion, Anne-Marie Payet, la seule à avoir voté au Sénat contre la loi interdisant le voile intégral dans l'espace public, ne dit pas autre chose. Elle considère que la loi en question est une «négation des valeurs de la République». Elle souligne également que cette loi est difficilement applicable. «Le Conseil constitutionnel doit se prononcer sur cette loi» qui, selon elle, est une forme de «violence» qui atteint «la dignité de la femme».


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