Les dilapidations et les massacres des paysages qui se font en plein jour sous couvert d'un certain développement et les décisions prises dans un passé récent, sentent déjà l'odeur de la magouille, de la malversation, de la Tchipa, du trafic d'influence et de l'intimidation. La main humaine a eu un effet dévastateur sur la nature, les moyens importent peu, pourvu que l'objectif soit atteint, Malversation, Tchipa, Intimidation et Trafic d'influence, l'essentiel pour certains est de tirer le plus grand morceau de cette tarte que représente ce riche massif de l'Ouarsenis. Depuis quelque temps le nombre croissant des autorisations d'exploitation de carrières pour l'extraction des agrégats au niveau la région de Bordj bounaama suscite étonnement et interrogations chez les habitants des douars de Mitidja, Ouled Maamar ch'ragua et Ouled Maamar gh'raba. Outre le nombre qui désormais est de neuf carrières sur une distance de prés de six kilomètres dont une, est exploitée par une entreprise étatique, les dégâts qu'ont occasionné ces carrières sont de plus en plus dévastateurs sur la nature, les biens privés et la santé publique. En effet, les habitants dont le nombre avoisine les mille personnes s'en défendent par la voix de leurs représentants et déclarent que les exploitants avaient complètement saccagé des arbres pour se frayer des chemins pour arriver à leurs carrières respectives qui se trouvent en aval du mont de l'Ouarsenis, ces ouvertures de pistes avaient dérouté le ruissellement des eaux de pluie et celles des sources naturelles ce qui a engendré de sérieuses perturbations dans le cycle normal de la nature, des ruissellements se sont focalisés dans un seul itinéraire avec un débit beaucoup plus consistant que d'habitude, se transformant en oueds et causant ainsi des dégâts considérables sur la nature et les biens, les crues disent-ils, ont tout emporté devant elles, ce changement a de plus crée des glissements de terrains dangereux dont certains ont même touché le tronçon routier. Depuis la sortie Est de la ville de Bordj Bounaama jusqu'au douar du Mitidja sur une distance de six kilomètres, la nature semble le dernier des soucis, en plus du bradage des forêts par l'abattage des arbres, la nappe phréatique qui alimente toute cette région risque de disparaître, des sources ont déjà disparu et les fontaines telles Ain el khadra, Ain el fouara et autres risqueront elles aussi de disparaître d'ici peu, cela sans prendre en compte que jusque là, ces exploitants n'utilisent pas d'explosifs et au moment ou ce recours sera indispensable, les conséquences seront certainement beaucoup plus dévastatrices particulièrement sur le paysage naturel de la région déjà renversé par ces bases de vie, ces camions et ces engins qui n'arrêtent pas de frictionner la montagne. Rappelons que durant toute l'existence de cette région et de ce massif qui compte (250) milles hectares et qui chevauche sur le territoire de quatre wilayas, l' Etat a énormément investi en matière de foresterie notamment dans le domaine de la correction torrentielle et le reboisement mais hélas, devant ces massacres et ce silence, les efforts fournis s'avèrent aujourd'hui vains, les services compétents qui refusent de délivrer les autorisations ne trouvent aucune explication à la présence « en règle » de ces exploitants de carrières d'agrégats, plusieurs parties sont concernées telles les directions des mines, de l'environnement, de la conservation des forêts et enfin de la wilaya, mais tout semble de près ou de loin ne pas trop les préoccuper, ces exploitants se disent aujourd'hui investisseurs et porteurs de projets rentables et pour l'économie de la wilaya et pour les habitants de la région, pourtant le taux de chômage dans la région n'a pas oscillé d'un degré contrairement à cette majestueuse montagne qui a complètement changé de look. La réalité est qu'ils ne font que renflouer leurs caisses et peu importe la nature, et la pénurie toujours persistante au niveau des chantiers de la wilaya en ces produits d'agrégat n'est que preuve tangible sur la dure réalité dans la réception des projets. Neuf carrières en production sur le coté est uniquement de cette montagne et le camion de vingt tonnes de sable se vend encore à plus de 30.000 DA quant à l'agrégat, le camion à 16 mètres cubes est cédé à raison de 26.000 DA. Tout se vent encore au prix cher. Et tant que personne ne se soucie de l'écosystème, au diable la nature…