J'ai passé une grande partie de ma vie avec le martyr de la plume que Dieu ait pitié de son âme. Malgré que je savais que les jours qu'on a passé ensemble étaient comptés, je ne les sentais pas comme les autres jours, Mansour, n'était pas comme les autres, c'était une personne unique en son genre il disait que les solides liens et relations sont ceux qui réunissaient les soldats en plein combat, ou les prisonniers dans les ténèbres des cellules. Les jours qu'on a passé entre les bras du quatrième pouvoir n'était qu'un terrain de guerre parmi d'autres. Notre martyr a mené cette guerre tout en étant serein, endurant et sans relâche. Ses principes objectifs et sévères lui ont procuré un grand respect et admiration de la part de tous ceux qui l'on connu comme homme de défi, il était toujours au bon endroit et au moment adéquat. Depuis sa tendre jeunesse il a pris en charge le sort de sa famille en aidant son père au niveau du magasin qui se trouve au sein du quartier populaire de « Tigditt », malgré le refus de sa famille qui l'orientait vers ses études où il a fait preuve de beaucoup de succès car durant tout son parcours scolaire, il s'est accaparé les premières places comme s'il a été motivé par les obstacles qu'il a rencontré durant toute sa vie. Notre martyr a aimé le savoir et c'est à partir de là qu'il a choisit l'enseignement malgré que d'autres opportunités dans d'autres domaines se sont présentés à lui. Ceci a été d'un grand profit pour l'enseignement car Mansour a mis au point une nouvelle méthode qui a servir à simplifier au maximum les cours de philosophie au point où un jour, l'inspecteur régional de cette matière après avoir assisté à l'un de ses cours, a invité l'ensemble des enseignants de philosophie de Mostaganem à assister à un cours de philosophie présenté spécialement pour eux par notre défunt. A la fin de ce cours, les enseignants étaient émerveillés par cette méthode, d'ailleurs c'est eux qui ont insisté pour qu'il édite un livre de cours de philosophie servant de référence pour les enseignants et les étudiants. Ce livre a connu un grand succès. Ce succès a poussé la maison d'édition pour lui demander d'éditer un autre livre très approfondi. Ceci a été réalisé quelques mois avant sa disparition. Ce grand travail a ouvert le champ à notre martyr pour éditer un cahier de philosophie pour les élèves de la classe de terminale afin de préparer les examens du baccalauréat. Ensuite il a entamé un livre sur l'histoire du théâtre amateur pour rendre hommage aux grands de cet art, mais, il s'est éteint avant de finir ce travail. Mansour et le syndicalisme, un titre de sacrifice et de générosité, il était depuis la naissance du syndicat, l'homme qui a porté sur ses épaules la réussite de ce projet localement en essayant de convaincre ses amis à adhérer au mouvement syndical. Par ailleurs, sur le plan national, il était le cerveau de ce mouvement qui a beaucoup profité de ses idées. En contre partie notre martyr a subit un mauvais traitement, de la part de l'administration qui lui infligea des retenues sur salaires et des avertissements. En 2008 il s'est vu radié de la fonction publique. Notre martyr n'a pas baissé les bras et il a continué son combat en nous disant toujours, il faut vivre en homme et ne soyez jamais, influencées par l'argent. Même le ministre de l'éducation M Benbouzid et le directeur de l'éducation nationale de la wilaya de Mostaganem n'ont pas échappé à ses critiques. La presse était pour Mansour, le seul moyen pour défendre les opprimés de ce monde, le journal « El Djoumhouria ». » était son terrain de combat afin de faire parvenir ses principes et ses idées. Il est resté toujours fidèle à ses principes.Le 17 Août 2010 il périt avec son fils Youcef dans un accident de la route tout en étant sanctionné par l'administration. Que cet homme repose en paix.