Le durcissement des sanctions prévues par le Code de la route en cas d'infractions ainsi que les campagnes de prévention n'ont donc pas eu d'énormes effets sur les comportements des automobilistes et des usagers de la route, même si l'élément humain n'est pas le seul à être mis en cause dans ce genre de désastres. La Gendarmerie nationale, la Police et la Protection civile en sont réduits à compter le nombre de morts et de blessés tout comme les hôpitaux et les assurances, sans parler des séquelles endurées par les victimes et des drames vécus par leurs familles. Si l'on se fie aux données de la police, durant le mois de janvier 2011, on s'aperçoit que pas moins de deux personnes qui sont décédées et 87 autres blessées dans 68 accidents de la route, survenus durant ce premier mois de l'année. Ces accidents sont principalement dus à la perte de contrôle du véhicule, l'excès de vitesse, les dépassements dangereux, la négligence des piétons, le non-respect de la distance de sécurité, le non-respect de la priorité ainsi que la circulation sur la partie gauche de la chaussée et enfin les manœuvres dangereuses. Ces inobservations aux règles du code de la route ont engendré durant le premier trimestre pas moins de 4.906 accidents de la circulation à travers tout le territoire national dont 760 personnes ont trouvé la mort et 8.500 autres ont été blessées. Par rapport au premier trimestre 2010, le nombre de décès a augmenté de 143 (+23,25 %), celui des blessés de 2138 (+34,08 %) et celui des accidents de 1.248 (+34,12 %). L'augmentation du nombre d'accidents de la circulation est due au non respect du code de la route et aux manœuvres dangereuses, notamment chez les jeunes, selon le Commandement de la Gendarmerie Nationale, ajoutant que l'élément humain vient en tête des principales causes de ces accidents survenus en 2011 avec un taux de 98,96% (80,62 % pour les conducteurs et 09,07 % pour les piétons) suivi de l'état des véhicules (05, 54 %) et l'état des routes (04,77 %). Malgré tous les efforts consentis par l'Etat en matière de sécurité routière et la répression contre la délinquance routière, les routes algériennes continuent de tuer. Elles deviennent de plus en plus meurtrières. Si l'année 2004 est considérée toujours comme l'année la plus meurtrière de toute l'histoire de l'Algérie avec 3.205 morts et 48.410 blessés, propulsant ainsi notre pays à la quatrième place mondiale, il n'en demeure pas moins que nos routes continuent à tuer et le phénomène s'aggrave de jour en jour puisqu'on enregistre quotidiennement une moyenne de 100 accidents à travers le territoire national.