Sur le vif qu'est-ce qu'on peut dire, si ce n'est rien. Mais on a toujours ce pincement au cœur qui nous interdit de nous taire, car toute l'Algérie est sous le choc. L'équipe nationale vient d'être humiliée de la manière la plus cruelle qui soit. Le match de la honte. Les supporters qui se sont déplacés à Marrakech dans la joie et l'ambiance, croyant dur comme fer à la victoire des Fennecs face aux Lions de l'Atlas, n'ont pu que constater les dégâts d'un match qui ne valait même pas la peine d'être regardé à la télévision et encore moins se déplacer pour y assister. L'Algérie s'est inclinée par quatre buts à zéro, une véritable humiliation pour la formation du Caporal Benchikha qui perd complètement pied dans cette compétition. Son incompétence vient d'être démontrée et les responsables qui ont cru en lui doivent en tirer les conséquences. Un score qui s'inscrira dans l'histoire. On nous a chanté que les verts avaient à cœur de se rattraper à Merrakech, suite aux contre-performances enregistrées devant des équipes inconnues au Bataillon telle le Centrafrique et la Tanzanie. L'équipe qui a affronté le Maroc était méconnaissable, vide dans son âme, inconsciente et absente. Les joueurs ont évolué tels des bras cassés, des fainéants qui n'avaient aucune vision de jeu, ni tactique encore moins une stratégie sur le terrain, un entraîneur dépassé par les événements, l'équipe venait de prouver son incapacité à donner plus, c'est la limite. Il est temps aujourd'hui de remettre les pendules à l'heure et de revoir la composante de cette équipe qui n'arrive toujours pas à décoller. Une équipe composée dans son écrasante majorité de jeunes issus de l'émigration, ne donnant ainsi aucune chance aux joueurs locaux qui ont pourtant montré leur talent, leur disponibilité et prêts à mouiller leurs maillots pour les couleurs nationales, mais hélas, ils ont été toujours mis de côté et marginalisés sous prétexte qu'ils ne possèdent pas la forme requise pour de telles empoignades. Et voilà le résultat. Le Caporal a démissionné et puis après, un autre Caporal le remplacera. Est-ce la solution ? Oh que non ! Mais la solution réside ailleurs. Les joueurs actuels, malgré leur jeune âge, sont saturés et ne pourront jamais relever la tête, ils ont reçu la pire des humiliations, ils ont quitté le somptueux stade de Merrakech la tête baissée, ils ont été avilis par les marocains. Hélas, ils sont cuits, qu'ils aillent voir ailleurs, peut-être qu'ils trouveront une âme consolatrice, car du côté des supporters algériens, le divorce est consommé. C'était donc l'heure des lions. Ils ont montré leurs crocs, ils ont sorti leurs griffes. Ils ont rugi et ils n'ont fait qu'une bouchée des Fennecs égarés. Comme dirait un plaisantin : » faute d'ouvrir les frontières à nos frères marocains, on leur a ouvert la Cage de M'bolhi ». Question de les consoler peut-être pour leur impatience de voir un jour les barrières de Akid Lotfi levées.