Profitant de la conjoncture actuelle, des centaines de tracés ont été effectués au douar Boudjemâa, El Kerma et la forêt de la cité Ahmed Zabana d'Arzew en l'espace de quelques jours. En effet, plusieurs hectares de terre agricole, appartenant à l'Etat, ont été squattés par des personnes voulant sans aucun doute profiter de la tension de ces derniers temps, et la souplesse des pouvoirs publics, pour ériger des habitations et mettre les autorités devant le fait accompli. La nouvelle a vite fait le tour de la wilaya d'Oran et des personnes habitant des communes limitrophes affluent en quête d'un petit coin pour y ériger un semblant gourbi à l'image de ceux de la ville d'Arzew qui se sont illégalement approprié la partie forestière limitrophe de la cité Ahmed Zabana, en découpant arbres et toute sorte de végétation à l'aide des scies tronçonneuse pour y transformer le sol boisé, en un terrain nu prêt à la construction, et ce, au su et au vu de tout le monde. Dans la commune de Sidi Chahmi, des jeunes habitant à Nedjma (ex-Chetaibo) et qui se tenaient un peu à l'écart ont été devancés, estiment quelques uns interrogés. D'autres diront : « les lots de terrain ont été vendus entre 7000 et 10.000 DA le mètre carré pour les particuliers et 300 DA/M2 pour les cadres et hautes personnalités de l'Etat. Nous ne voulons pas être mêlés à cela », déclarent certains, mais au douar Boudjemâa c'est la débandade et la ruée des gens venus de tout bord pour accaparer illicitement des parcelles de terrain appartenant à l'Etat, vont se faire avoir, nous confiera un homme étonné par le spectacle. Les responsables locaux ont eu beau à s'imposer pour dissuader les jeunes de la daïra d'ES Senia comprenant la commune de Sidi Chahmi, qui ont aussitôt obtempéré en abandonnant leur tracé effectué, mais leurs lots ont été repris de suite par d'autres venus d'ailleurs. Pour ce qui est du Douar Boudjemâa, des sources communales nous ont informé que la gendarmerie nationale devra intervenir dans les tous prochains jours.