La recrudescence des actes d'agression physique, suivie de vol à main armée devant les banques et autres institutions financières, notamment les agences CNEP et agences étrangères, s'est multipliée ces derniers temps, sans compter les différents cambriolages commis au niveau de plusieurs quartiers de la ville. Cet état de fait inquiète de plus en plus les oranais et ce, en dépit de la neutralisation par les éléments de la sûreté de wilaya de plusieurs groupes de malfaiteurs ainsi que leur présentation devant la justice. Outre les vols à la sauvette sous la menace d'armes blanches qui se multiplient devant les banques et institutions financières, où l'on enregistre des braquages à main armée à l'image de celui de lundi dernier. Selon les informations , le comptable du groupe de presse Ouest Tribune avait opéré un retrait de la somme de 196 millions de cts, a été poursuivi par des individus à bord de deux véhicules et qui ont réussi à l'agresser à l'arme blanche pour lui dérober toute la somme devant le siège du quotidien Ouest Tribune à la cité Djamel . Actuellement, les oranais craignent le cambriolage des appartements et propriétés privées, qui traditionnellement se multiplient en cette période estivale. Dans ce contexte, les services des urgences médico chirurgicales au CHU d'Oran ont recensé 400 victimes d'armes blanches survenus durant les quatre derniers mois. Un chiffre jugé alarmant d'autant plus que 65% des personnes admises aux UMC, ont été victimes d'agressions pour vol dans l'ensemble des cités de la commune d'Oran, où l'on enregistre plusieurs vols par infraction des villas et magasins dont la majorité des propriétaires étaient absents. Les agressions et vols à la tire sont légions dans les quartiers et aérogare de la ville d'Oran et ce, sans compter les cambriolages des bijouteries et hold-up en plein jour, ainsi que les plaintes pour escroquerie et association de malfaiteurs à l'exemple de la dame propriétaire du kiosque multiservice de la cité des Castors qui s'est spécialisée dans les opérations des changes de la monnaie en devise , cette dernière, avait tenté de dérober à un client la somme de 750 millions de cts avec la complicité de son amant et deux de ses acolytes qui ont été finalement arrêtés par les éléments de la sureté urbaine du 10ème arrondissement jeudi dernier, et écroués par le magistrat instructeur pour les chefs d'inculpation d'association de malfaiteurs et de vol. Devant cette situation qui pénalise toute une population, les forces de sécurité ont, sans doute, durci la lutte, mais la criminalité a atteint des proportions alarmantes et s'est à ce jour ancrée dans certaines agglomérations urbaines et semi urbaines. Autre signe d'insécurité manifeste qui règne encore sur la ville d'Oran notamment la tendance des jeunes à s'armer avec des épées, bombes lacrymogènes ou cutters pour se défendre contre les agressions aux abords des établissements scolaires « plusieurs élèves ont fait l'objet d'agression à l'arme blanche et ont été délestés de leur bijoux et téléphone potable et ce, au su et au vu de tout le monde », explique un des enseignants de ces établissements qui ne bénéficient encore pas d'un service d'ordre. Certaines agressions ont été assez violentes, donc très traumatisantes pour les victimes. Alors ces élèves préfèrent assurer leurs arrières et ce, malgré le durcissement et les multiples opérations de coup-de-poing et des interpellations menées soit par la gendarmerie ou la police. Tout le monde reconnait que les oranais vivent toujours dans la crainte de l'agression et du cambriolage. Crainte justifiée par le fait que la wilaya d'Oran, se classe parmi les trois premières villes les plus touchées par la criminalité : « La lutte contre la criminalité n'est pas l'affaire des services sécuritaires seulement, même si c'est leur vocation », estime un quadragénaire outré de voir que les agresseurs agissent parfois au su et au vu de tout le monde, sans que personne n'ose intervenir de peur d'être blessé par un couteau ou une épée. Mais en même temps, ces individus ne doivent pas agir comme s'ils étaient dans leur bon droit, comme si leur comportement était normal.