Après avoir étanché la soif des Mostaganemois, par l'approvisionnement régulier et permanent d'une eau potable qui ne fuit plus les robinets, la direction de l'hydraulique se fixe un nouveau défi consistant en l'irrigation des terres agricoles, par le biais des stations d'épuration des eaux usées, en recourant à cette eau traitée, sans la moindre inquiétude sur la santé des citoyens, de par la consommation des produits agricoles. En face du faible taux de pluviométrie, enregistré au cours cette année, et de la sécheresse qui a touché plusieurs communes de la wilaya à forte vocation agricole. Ce manque d'eau a été à l'origine de la baisse de la production céréalière, qui reste tributaire de la pluviométrie. Les puits agricoles, dont certains datent de l'époque coloniale, ne peuvent satisfaire la forte demande exprimée en eau d'irrigation, d'autres puits nécessitent du réaménagement de fonds pour augmenter leur volume d'eau. L'interdiction du creusement des puits par un arrêté du wali, étant toujours en vigueur, a freiné toute tentative de recherche d'eau par le recours au forage de nouveaux puits. La collecte d'eau par citerne, a été abandonnée par les agriculteurs, à cause de son coût si élevé. Beaucoup de fellahs ne disposant pas de moyens financiers conséquents pour s'équiper en matériel hydraulique, dont les pompes et le système du « goutte à goutte » n'ont pas pu utiliser cette forme économique en eau. La céréaliculture étant une culture très prisée par les paysans de la région n'a pu être délaissée malgré cet épineux problème d'eau, elle nécessite abondamment d'eau en cours de la phase de la montaison (montée de la tige et la formation des épis), malheureusement, les récoltes de cette saison, ont été en dessous du seuil attendu, elles ont frôlé la faillite, car la période s'étalant du mois de Février au mois d'Avril, s'est caractérisée par la rareté de la pluie, qui a causé ce faible rendement de récolte, de 50 quintaux à l'hectare, les cultivateurs n'ont pu avoir que 20 quintaux à l'hectare. Pour parer à cette situation alarmante qui perdure depuis 03 années consécutives, la direction de l'hydraulique vient de trouver la bonne et définitive solution à ce problème d'eau à usage agricole, elle a programmé des opérations de rénovation de ses stations d'épuration en panne et de procéder aux dernières retouches pour ses nouvelles. Disposant de 05 unités à l'est de la wilaya (Mesra, Fornaka, El Hassiane, Bouguirat, et Ain Nouissy) dont les travaux de rénovation ont atteint un taux satisfaisant pour celles qui étaient en panne, elles seront bientôt opérationnelles, celle de Fornaka, récemment construite, sera fonctionnelle incessamment. Ces unités équipées en moyens techniques permettent de traiter les eaux usées selon des procédés mécaniques et de décantation en les évacuant de bassin en bassin. Une fois libérées de la charge microbienne, ces eaux peuvent être réutilisées à des usages agricoles sans le moindre problème de santé publique. La direction de l'hydraulique tient à livrer ces unités d'épuration dans 03 mois au plus tard, elle espère par cette contribution parvenir à mettre fin à la sécheresse qui touche les terres agricoles, et surtout remédier au manque flagrant d'eau pour l'usage agricole, en offrant un important volume d'eau capable d'irriguer des milliers d'hectares, le long de l'année. En attendant la réalisation de ce rêve, les fellahs de la région se réjouissent déjà et préparent la nouvelle année agricole qui commencera au mois d'Octobre, avec la réservation de nouvelles parcelles et autres plans de cultures.