Dans son premier conseil des ministres, le président de la république a déclaré attendre beaucoup du gouvernement pour qu'il soumette un échéancier détaillé pour la mise en œuvre des différentes actions consignées dans le plan d'action. Le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika a mis en garde les membres du gouvernement contre tout retard dans l'exécution de son programme à l'issue de la présentation, par le Premier ministre Ahmed Ouyahia, du plan d'action de l'exécutif lors du premier conseil des ministres tenu mardi. Cela nous permettra de veiller à prévenir et à rectifier à temps tout retard constaté. Je tiens également à souligner que chaque membre du gouvernement devra assumer ses responsabilités et rendre compte de l'exécution du programme dans son secteur, qu'il s'agisse des actions de réformes et de modernisation, de l'amélioration du service public, de la lutte contre l'atteinte à la loi, y compris dans le champ économique, ou qu'il s'agisse de la prise en charge des différents volets du développement social. Nos délibérations futures nous permettrons d'y veiller régulièrement et de près », a indiqué Bouteflika, selon un communiqué rendu public. Dans le plan d'Ouyahia, un ensemble de mesures et d'actions par lesquelles le gouvernement s'attellera à mettre en œuvre le programme de Bouteflika, notamment la consolidation de la paix et de la réconciliation nationale, la poursuite des chantiers de réforme, la modernisation du système financier y compris pour l'accès au crédit, le développement de l'offre foncière pour l'investissement, le renforcement des infrastructures de base, ainsi que la modernisation des mécanismes de régulation et de lutte contre les fraudes, note le communiqué. Avec un budget de 150 milliards de dollars, le plan se fixe comme objectif de réaliser un million de logements et la création de trois millions d'emplois. Sur la promesse d'augmentation des salaires des fonctionnaires, le communiqué note que « le président de la République a, enfin, chargé le gouvernement de préparer, à travers le dialogue social et la finalisation des textes découlant du nouveau statut général de la Fonction publique, les mesures qui seront décidées en matière d'amélioration du pouvoir d'achat des travailleurs, et dont les crédits requis devront être mobilisés dans la prochaine loi des finances ». Par ailleurs, un projet de loi relatif à la CNCPPDH a été approuvé. Ce projet de loi prévoit, notamment, une représentation plus large au sein de ladite commission, en y incluant, aux côtés des représentants de la société civile et des différents institutions et organes, des personnalités nationales indépendantes ainsi que des experts nationaux siégeant dans des organisations internationales des droits de l'homme, explique la même source.