L'Algérie est elle parmi les grands pollueurs de la mer Méditerranée ? Selon un rapport officiel français, la réponse est oui. Remis le 21 juin au Sénat, le document accable en effet l'Algérie, notamment sur son utilisation « généreuse » des pesticides et sur ses importants rejets d'hydrocarbures dans la Méditerranée. Mais Alger conteste les conclusions du rapport. Pour Amar Belani, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères, le rapport est loin d'être un « scoop ». Explication du porte-parole du MAE : « le rapport ne fait que recycler un certain nombre d'informations – anciennes au demeurant – qui ont fait l'objet, au début des années 2000, de communications officielles du gouvernement algérien au Programme des Nations unies pour l'Environnement (PNUE) et, plus tard, au Secrétariat de la Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants (Pop's) », explique t il à TSA.M. Bellani rappelle que l'Algérie « est Partie à la Convention de Stockholm, qu'elle a ratifiée en juin 2006, et qu'au titre de son plan national de mise en œuvre, notre pays adresse des rapports périodiques sur les avancées réalisées sur les plans institutionnel, législatif et réglementaire, sur les mesures prises en matière de gestion des stocks périmés des Pop's, principalement le DDT ». Selon lui, ce dernier « n'a jamais été produit en Algérie » et « les stocks sont confinés et ne sont plus utilisés depuis l'interdiction de ce produit ».L'Algérie, ajoute M. Bellani, adresse d'une manière générale des rapports « sur les moyens mobilisés pour intégrer la sécurité chimique dans notre approche du développement durable afin de protéger la santé humaine et l'environnement de la nocivité des polluants organiques persistants ». « C'est dans le cadre de ces rapports et communications que la liste des sites contaminés ainsi que les stocks et les inventaires relatifs aux pesticides et aux dioxines sont communiqués au Secrétariat dans la plus grande transparence car l'Algérie est fermement engagée dans la prise en charge des questions environnementales et elle se mettra en conformité avec les engagements souscrits au titre de la convention de Stockholm », précise t il.